APPEL A MANIFESTATION D’INTERET (A.M.I.)
PROJET D’AVENIR POUR LE SITE DU DOMAINE DE LA BERGERIE
AMI LA
BERGERIE 2016
CONTRIBUTION
DE LAURENT LATTANZI ( porteur de parts de la SCF de la Bergerie)
rédigée sur
les bases du Projet de Reprise
défendu en
Tierce Opposition par Maître Mélanie Lauer
Table des matières
1. SYNTHESE DU PROJET
La
Commune du Castellet a donné bail à construction à la Société Civile Foncière
Domaine de la Bergerie une propriété située au Castellet, lieu-dit « Les Plaines », d’une contenance de 21 hectares 89 ares et
39 centiares.
L’objet social de La Société Civile
Foncière Domaine de la Bergerie est « la prise à bail » de
ce terrain, appelé « Domaine de la Bergerie », pour
(selon l’article 2 des statuts de la SCF :
Objet) :
è Accessoirement la « location des fractions d’emplacements en
attendant la vente »
è « L’aménagement du terrain en Parc Résidentiel de Loisirs
conformément aux dispositions des décrets n 80-694 et 695 du 4 septembre 1980,
de l’arrêté du 18 décembre 1980 et de la circulaire du 13 mars 1981 »
Suite à plus de 20 ans d’errements
administratifs et financiers, quatre cessations de paiement et deux périodes de
redressement judiciaire :
è Par jugement du 1er octobre 2015, le Tribunal de Grande Instance
de Toulon a prononcé la Liquidation Judiciaire de la SCF du Domaine de la
Bergerie.
è Par ordonnance du 13 janvier 2016, le Juge Commissaire a ordonné la
résiliation du bail à construction avec la Commune.
Cette réalité « juridique » et « économique »
de la situation actuelle du site du Domaine de la Bergerie se confronte à une
réalité « humaine » et « sociale », puisque depuis au
minium une dizaine d’années, l’objet social premier de la SCF n’a plus été
respecté et qu’entre 200 et 300 familles
se sont au fur et à mesure installées sur le site pour y vivre « à l’année », en résidence
principale.
Le Projet de Reprise présenté ci après se
propose donc, via différents points et conditions qui seront développés de
façon précise, de faire le « joint » entre les
différents aspects du dossier :
è Juridique : normalisation de
l’occupation du site du Domaine de la Bergerie, c'est-à-dire mutation
du PRL en une SCI ayant vocation à permettre
à l’ensemble des occupants de devenir propriétaire de leur parcelle, et
reconstitution d’un socle de gérance sain et pérenne dans le temps
è Economique : normalisation de la
gestion de l’entreprise et organisation du remboursement de la dette et
des emprunts nécessaires à la mise aux normes de l’ensemble des infrastructures
è Humain : pérennisation de l’habitat sur
le site du Domaine de la Bergerie pensée sur une période échelonnée de 10 ans, de manière à ce que à des
drames économiques ne se superposent pas des drames humains
è Social : Mise en place de solutions qui
préservent le caractère social du lieu et sécurisation des biens et des
personnes
Aucun de ces différents aspects du dossier
n’étant indissociable des autres, la mise en liquidation de la SCF ainsi que la
résiliation du bail à construction doivent être comprises non pas comme des
contraintes mais comme des
opportunités impliquant, dans la mise en œuvre des solutions proposées, le
soutien et la participation non seulement de la Municipalité du Castellet, mais
surtout d’une majorité la plus large possible des Porteurs de Parts de la SCF
en liquidation, ainsi que des occupants du Domaine.
Les modalités et les conditions de ce
soutien et de cette participation des uns et des autres seront développées plus
en détail dans les chapitres suivants. Mais d’ors et déjà, une majorité quasiment absolue des porteurs de parts ayant la
possibilité de statuer en Assemblée Générale (selon les termes et conditions précis des statuts de la SCF)
soutiennent le Projet de Reprise présenté dans le cadre de cet A.M.I.
et garantissent :
è Dès la remise sur pieds de la société suite à l’annulation du jugement de
liquidation, et avec la collaboration d’un administrateur nommé par le
Tribunal, la mise en sécurité de
l’essentiel des biens et des personnes sur le Domaine en l’espace de 3 mois
(financement à hauteur de 300 000
Euros déjà engagés sur l’Honneur), et la normalisation prévisible de
l’occupation de l’ensemble du site au bout de 6 mois (3 mois + 3 mois)
è La reconstitution, dans un délai de 3 mois à compter de la remise sur pieds
de l’entreprise, d’un socle de gérance pérenne au terme d’une Assemblée Générale où seront validées les différentes solutions de
solvabilisation et de normalisation de l’administration et de la gestion du
Domaine
è Une fois les conditions réunies (suite
aux décisions prises en Assemblée Générale et à la désignation d’un gérant
porteur d’une majorité des parts sociales de la SCF), aux environs du 4ème
ou 5ème mois, la
constitution avec la Commune du
Castellet (à hauteur d’un maximum de 33%
des parts sociales rétrocédées) d’une S.E.M, pour une période limitée de 10
ans, avec vocation de libération du sol à terme.
è A terme de ces 10 années d’existence, la S.E.M disparait pour faire place à
une SCI du Domaine de la Bergerie sur la base d’un socle d’associés viables (les mauvais payeurs auront été au fur et à
mesure remplacés par des associés
responsables) et net de tout
passif (les 10 années d’existence
de la SEM auront permis l’apurement du passif
et le remboursement des emprunts liés à la remise aux normes des
infrastructures). Les 10 années
d’existence de la SEM auront également permis à l’ensemble des occupants « responsables et de bonne foi » du Domaine, y compris les plus
fragiles financièrement, de trouver, avec l’aide de la structure mise en place,
toute solution leur
permettant d’accéder à la propriété.
Le coût total du projet sur 10 ans (coût cumulé hors charges d’occupation du
site sur la période nécessaire) se situe entre 14 et 15 000 000
Euros :
-
300 000 Euros de frais de sécurisation des biens et des
personnes sur les 6 premiers mois (autofinancés
par les porteurs de parts soutenant le projet de reprise et s’étant engagés sur
l’honneur à contribuer, à hauteur de près de 400 000 Euros au redémarrage
de l’entreprise)
-
2 000 000 Euros d’apurement de la dette (sur la base des sommes réellement dues, une
partie des créances étant contestées par le Cabinet Huertas qui étaient en
charge de l’administration judiciaire du Domaine, mais qui refuse toujours, à
ce jour, d’en communiquer le détail et les pièces justificatives) financés
sur une base de 20 000 euros de remboursement mensuel sur 10 ans, prélevés
sur le revenu des 100 parcelles de l’actif locatif qui aura été reconstitué au
bénéfice de la SCF sur la base des parcelles abandonnées et/ou récupérées des
très mauvais payeurs
-
2 000 000 Euros d’investissement travaux pour la remise aux
normes de l’ensemble des infrastructures du Domaine, y compris les systèmes d’alimentation en eau et en électricité, financés
eux aussi sur une base de 20 000 euros de remboursement mensuel sur 10
ans, prélevés sur le revenu des 100 parcelles de l’actif locatif qui aura été
reconstitué au bénéfice de la SCF sur la base des parcelles abandonnées et/ou
récupérées des très mauvais payeurs
-
10 000 000 Euros pour l’achat à la Commune du Castellet, par les
associés se constituant à terme en SCI, du site du Domaine de la Bergerie (ces 10 000 000 ne
pesant pas sur la trésorerie du Domaine puisque assumés individuellement par
chaque candidat à l’acquisition)
LE COUT REEL POUR LA MISE EN CONFORMITE A TERME DE L’OCCUPATION DU DOMAINE,
LA SECURISATION DES BIENS ET DES PERSONNES ET LA VALORISATION DU SITE (création au minimum d’une quinzaine
d’emplois) DANS LE CONTEXTE COMMUNAL NE DEPASSERA PAS 4 300 000
EUROS SUR 10 ANS ! Soit une charge effective pour la S.E.M
de 430 000 Euros par an autofinancés
par les revenus de l’actif locatif estimés à hauteur de 480 000 Euros
annuels. Donc sans que cela coûte un seul centime d’Euro à la Municipalité
(alors qu’au contraire cela génèrera des
rentrées fiscales).
La solution proposée est donc tout à fait
réaliste, équilibrée financièrement et juridiquement, mais avant tout souhaitable
dans la mesure où elle fait le joint entre les intérêts des différentes parties
prenantes :
è Commune du Castellet qui voit l’occupation du site normalisée et devenir
non plus une charge mais un bénéfice pour l’ensemble des Castellans grâce aux
emplois créés ainsi qu’aux rentrées fiscales liées au nouveau statut des
occupants
è Occupants « responsables et de
bonne foi » du Domaine qui voient leur habitat être sécurisé (pour en finir avec les agressions, la peur, les menaces et la
constitution progressive d’une véritable plaque tournante de différents trafics
entre Aubagne et Toulon) se régulariser, et son existence être reconnue par
un véritable cadre juridique
è Créanciers qui récupèrent ainsi l’ensemble des sommes réellement dues par
la SCF et qui, sans la mise en place du Projet de Reprise, n’auraient eu que
peu, ou pas d’espoir du tout de revoir tout ou partie de cet argent au regard
de la situation de quasi insolvabilité (volontaire
ou involontaire) d’une grande partie des porteurs de parts
è Pouvoirs Publics dans leur ensemble qui s’évitent soit le spectre d’une
deuxième Val d’Aran installé aux portes du Circuit du Castellet pour au moins
une dizaine d’années de procédures et de recours, soit la catastrophe humaine
et médiatique de l’expulsion de masse de près d’un milliers de personnes dont
bon nombre de malades, de personnes dépendantes ou pratiquement sans
ressources, de parents isolés etc…
La seule chose qui pourrait empêcher la
mise en place des solutions préconisées dans le Projet de Reprise serait un
crédit accordé aux personnes qui ont délibérément, volontairement, et
méticuleusement organisé la faillite de la SCF dans le but probable d’en
prendre le contrôle par la suite. Mais au vu des conditions claires et du cadre
juridique précis posé par l’A.M.I., peu probable que cela soit le cas.
A partir de quoi, les aléas potentiels
liés à la mise en place du Projet de Reprise sont très limités, et à la seule période
des tous premiers mois de remise sur pieds de la SCF puis de la SEM, où il est
probable que justement toutes ces personnes responsables de la faillite et qui
refusent toute responsabilité financière, n’aideront probablement pas au
redémarrage de l’entreprise.
Mais il est évident que le problème ne
sera posé que par un seul noyau dur de 10 ou 15 « familles » habituées depuis trop longtemps à l’impunité. Noyau
dur qui sera très rapidement circonscrit, isolé, et contraint soit de se plier
aux règles, soit à partir…. Tout simplement pour ne pas hypothéquer quoi que ce
soit du bénéfice du sauvetage de la société au profit de l’immense majorité de
tous les autres occupants honnêtes et de bonne foi du Domaine.
Une fois que ce « problème » aura été réglé, tout le
reste n’est plus qu’une question de saine gestion, et de se conformer à ce qui
aura été décidé en Assemblée Générale pour les 10 prochaines années.
2. IDENTIFICATION DU CONTRIBUTEUR
Laurent LATTANZI, 53 ans, divorcé, actuellement en
recherche d’emploi
Porteur des parts sociales de la SCF de la
Bergerie nr 761 à 770 et 4071 à 4080
20 ans d’expérience en stratégie
d’entreprises de Tourisme, et plus particulièrement le Tour Operating et
l’Hôtellerie.
En charge de la stratégie commerciale pour
le groupe ACCOR pour France Sud jusqu’en 2000. Gérant du « Monde de Théo », agence spécialisée dans le conseil et
la stratégie d’entreprise toujours dans le domaine du Tour Operating et de
l’Hôtellerie, de 2002 à 2011.
En charge (en tant que salarié) de la stratégie d’entreprise et plus
particulièrement du développement des stratégies ON/OFF LINE successivement
pour les Tour Operator THALASSO NR 1 et CROISITOUR entre 2008 et 2013.
Domicilié en résidence principale au 77
Domaine de la Bergerie depuis le mois de février 2015, j’ai très vite compris
que la situation était bien plus inquiétante que ce que tout le monde en
savait.
Très vite j’ai donc identifié plusieurs
points critiques qui amenaient inéluctablement la SCF à la liquidation.
è Absence de gérance stable dans le temps liée à un trop grand nombre d’associés…
associés qui eux-mêmes, et pour la plupart, n’avaient même pas conscience ni de
leur responsabilité, ni des implications de leur statuts d’associés.
è Pire, j’ai très vite pris conscience qu’un grand nombre de ces associés
organisaient méticuleusement, et de manière tout à fait consciente la faillite
de leur propre entreprise en refusant de régler leurs charges d’occupation, et
ce depuis parfois plusieurs dizaines d’années
è L’ensemble amenant inéluctablement à la mise en liquidation (l’historique et le passif de l’entreprise
rendant très peu probable la
possibilité qu’un nouveau plan de redressement soit accepté par le Tribunal)
Dès les mois de juin et juillet 2015, je
commençai donc à réunir des porteurs de parts (plus d’une trentaine qui sont aujourd’hui
le « noyau dur » des porteurs de parts soutenant la Tierce Opposition
défendue par Maître Lauer et cette démarche
de réponse à l’A.M.I) autour de l’ébauche d’un projet de reprise reposant
sur plusieurs principes simples :
è Reconstitution d’une gérance pérenne sur la base de la cession d’une
majorité de parts sociales à un porteur unique
è Solvabilisation de l’entreprise via la reconstitution d’une part d’une
véritable administration du Domaine dans le but de mettre un terme à
l’hémorragie financière due au trop grand nombre de mauvais payeurs jamais
poursuivis, et d’autre part d’un actif locatif permettant la prise en charge de
l’apurement des dettes et le financement des nécessaires travaux de remise aux
normes des infrastructures
è Prise en compte de l’aspect
social de l’occupation du Domaine avec des charges d’occupation limitées autour
des 250 Euros par mois et garantie du maintien des droits d’usage et d’usufruit
tels qu’ils étaient compris jusque là (possibilité
de sous-louer, ou de vendre les mobile home)
è Sécurisation des biens et des personnes grâce à un véritable filtrage des
entrées et sorties sur le Domaine et à une reprise en main des infrastructures
(piscine, restaurants et supérettes qui
avaient été à ce moment là rouverts
en dehors de toute autorisation et de tout contrôle)
Ce Projet de Reprise, pensé et chiffré en
collaboration avec le Cabinet d’expertise
comptable COFAC PACA de Monsieur Olivier Dengler, installé au 876 Chemin de la
Farlède à La Seyne sur Mer, a fait l’objet de plusieurs échanges avec le
cabinet Huertas (Administrateur
Judiciaire du Domaine), tout le long de l’été, et de plusieurs tentatives
infructueuses pour essayer d’obtenir les éléments financiers qui étaient
nécessaires pour l’établissement d’un Business Plan.
Il est à noter que le CABINET HUERTAS
refuse toujours de communiquer la moindre pièce nécessaire à l’établissement
du volet financier du Projet de Reprise.
A la fin du mois d’Août, le Cabinet
Huertas avisait les Associés qu’au motif du trop grand nombre d’impayés, de
l’absence d’un gérant, et de l’insécurité régnant sur le Domaine, il en
demandait la Mise en Liquidation.
Le Projet de Reprise étant préexistant à
la demande de mise en liquidation. Et ce projet de reprise proposant de plus
des solutions à l’ensemble des problèmes invoqués comme raisons premières de
cette mise en liquidation, le recours en justice via une procédure de Tierce
Opposition était donc complètement fondé.
C’est donc en ce sens, et à ce titre, que
j’ai rejoint courant du mois de Septembre 2015, un Collectif qui s’était formé
autour de Monsieur Martin, ancien régisseur bénévole du Domaine, et travaillé
avec leur avocate, Maitre Mélanie Lauer,
à la rédaction d’une Tierce Opposition dans le but de faire annuler le jugement
de liquidation.
C’est donc en ce sens, et à ce titre, que
je réponds aujourd’hui à l’A.M.I. lancé par le Commune du Castellet pour
évaluer les différentes propositions qui existent au sujet du site du Domaine
de la Bergerie.
Mon rôle s’arrête pour l’instant à cette seule contribution.
Si le Projet de Reprise défendu repose sur
le principe de la cession d’une majorité des parts sociales à un porteur
unique, et si aujourd’hui nous pouvons revendiquer que plus de 160 porteurs de
parts sociales soutiennent que cette solution est à leur sens la seule viable
pour enfin remettre le Domaine de la Bergerie sur pieds… il n’en reste pas
moins vrai que ce « porteur
unique » qui aura probablement la charge de la gérance du Domaine
pendant les 10 prochaines années, n’est pour l’instant pas encore désigné.
Il le sera par un vote démocratique, à la
majorité des porteurs cédants, dès l’annulation du jugement de liquidation. Et
ce de manière à pouvoir agir au moment de l’Assemblée Générale qui devra être
convoquée de façon à entériner les différentes modifications dans la gérance et
les statuts de la SCF.
3. CONTEXTE ET ENJEUX DU PROJET
Tout d’abord, il convient de rappeler, et
de bien garder à l’esprit tout le long de la lecture et l’étude de ce Projet de
Reprise de la SCF de la Bergerie, que si la Liquidation du Domaine pose
problème… c’est avant tout un problème humain !
Et s’il s’agit d’un problème humain avant
d’être un problème financier, c’est que pour
leur grande majorité, les personnes qui au fur et à mesure se sont installées à
l’année sur le Domaine sont des personnes qui n’ont à priori pas la possibilité
de se trouver une solution de repli ailleurs.
è Personnes âgées (et le plus souvent
seule) au minimum vieillesse
è Personnes malades (parfois même
cumulant les difficultés de l’âge, de la précarité, de la dépendance et de la
maladie) et pour lesquelles il n’a pas été possible de trouver des places
dans des structures adaptées
è Parents isolés (souvent des jeunes
mamans, avec plusieurs enfants) avec des faibles revenus, ou relevant des
minima sociaux
è Personnes sans emploi (souvent en fin
de droits) ou aux emplois précaires
è D’une manière générale, des personnes qui n’ont tout simplement pas les
moyens de se loger ailleurs (souvent à
cause de la carence en logement sociaux, et des listes d’attente sur lesquelles
elles ne sont pas forcément prioritaires)
Et s’il s’agit d’un problème humain c’est
que les implications juridiques et financières de la mise en liquidation du
Domaine vont tout simplement finir de ruiner un grand nombre de ces personnes…
et à un tel point que sans doute la plupart ne pourront jamais se relever.
Et que les implications de telles
situations peuvent induire elles-mêmes un désespoir tellement absolu, qu’il
peut se traduire au final par des drames.
Les différentes questions qu’il a fallut
se poser avant de commencer à travailler sur le Projet de Reprise étaient donc
les suivantes :
è Comment faire en sorte de pouvoir apurer
la dette alors que les associés eux-mêmes n’en ont pas les moyens ?
è Comment dégager des lignes de crédit
pour pouvoir solvabiliser la SCF alors qu’il n’existe aucun actif ? Et
ce en conservant un caractère social à l’occupation du Domaine, c'est-à-dire
sans être inflationniste au niveau des charges d’occupation ?
è Comment prendre en compte le fait que si une partie des associés a
volontairement organisé la faillite de l’entreprise, une autre partie, et
majoritaire celle-ci, des associés (et
pas forcément les plus riches) a toujours payé rubis sur l’ongle tout ce
qu’on lui demandait de payer ? Et donc se refuser d’exiger de cette majorité de « bons payeurs » qu’ils assument et subissent les conséquences
de ce que les autres n’ont jamais voulu payer ?
è Comment s’assurer (au regard de son
historique des 20 dernières années) qu’une fois remise sur pieds, la SCF ne
replongera pas à nouveau dans ses travers de gestion ?
Mais au-delà des questionnements liés à
l’occupation du Domaine lui-même, il fallait également se poser un certain
nombre de questions au sujet de :
è La relation entre la SCF et le Droit, avec un objet social du PRL qui n’avait plus aucun sens
è La relation entre la SCF et la Municipalité, avec un état des lieux qui vraisemblablement ne correspondait absolument plus
aux critères du Bail à Construction, ni d’ailleurs à aucune norme en
vigueur
è La relation entre la SCF et ses créanciers puisque la société se trouvaient
en état de cessation de paiement quasi
chronique depuis plusieurs années
La somme de toutes ces questions impliquant
que la somme des réponses et des solutions proposées induise plus ou moins
qu’il soit nécessaire de repenser entièrement l’organisation, la gestion et le
cadre juridique du Domaine, c’était donc une évidence que, avant toute chose, il convenait d’obtenir le soutien sans
équivoque des premiers concernés par la liquidation : à savoir les
porteurs de parts sociales.
C’est ce qui nous a conduit à poser comme
préalable à l’élaboration du Projet de Reprise défendu en Tierce Opposition par
Maître Lauer, le principe de la cession de parts sociales à un porteur unique
qui, seul, est de nature à garantir qu’il sera possible de mettre fin à ce qui
s’apparente plus ou moins à une expérience désastreuse d’autogestion sur plus
de 20 ans.
Sur la base des solutions apportées à
l’ensemble des problèmes listés ci-dessus, il s’avère que, désormais, l’A.M.I
lancé par la Commune du Castellet, pose lui-même comme préalable au choix d’un
projet par la Mairie, le fait d’arriver à faire se rejoindre dans une même
série de propositions les éléments suivants :
è Normalisation du PRL
è Pérennisation de l’habitat sur le site
è Prise en compte du caractère social de l’occupation
Si pour l’essentiel, ces préalables ne
font que venir préciser des éléments, des questionnements et des solutions déjà
pris en compte dans le Projet de Reprise tel qu’il a été déposé par Maître
Lauer, en appui de la Tierce Opposition qu’elle défend, au Greffe du Tribunal,
il s’avère que, dans le cadre strict d’une telle procédure, il n’y a plus
désormais possibilité de se limiter aux seules solutions envisagées pour le
Projet de Reprise tel qu’il avait été pensé et travaillé depuis l’été 2015.
Il convient maintenant d’en soumettre à l’appréciation de la Municipalité
du Castellet une version induisant une association juridique avec la Commune, à
vocation de libération à terme du sol, mais prenant en compte les limites du
cadre financier et juridique de la liquidation, et si possible de l’annulation
de cette liquidation.
è Si la liquidation est confirmée, son poids juridique et financier sur les
occupants sera tel qu’il empêchera la plupart des personnes d’accéder à
l’éventuelle propriété de la parcelle sur laquelle ils sont pour l’instant
installés dans le cadre du PRL
è Si la liquidation est annulée, et donc avant de pouvoir libérer le sol, il faudra avoir été en mesure de solder les
dettes antérieures de la SCF et de financer la normalisation des
infrastructures… infrastructures qui doivent elles-mêmes être repensées en
fonction du nouvel objet social d’une éventuelle SCI constituée à terme.
è S’il s’agit de constituer une SCI sur la base d’un nombre donc importants
de nouveaux associés, il faudra s’être
assuré avant que ces éventuels nouveaux associés seront bien en mesure
d’assumer leurs responsabilités d’associés, au risque, à défaut, de
retomber très vite dans les mêmes travers qui ont conduit déjà plusieurs fois
la SCF à la cessation de paiement, et au final à la liquidation
è Au regard des situations très variables des occupants du Domaine, il est
très peu probable que beaucoup de personnes soient en mesure de faire face en
un seul tenant au remboursement de la dette, au financement des travaux et à
l’achat d’une parcelle.
è S’assurer du caractère social (c'est-à-dire
de la possibilité donnée au plus grand nombre, quelle que soit leur situation
matérielle, d’accéder à la propriété) d’une telle « normalisation » doit pouvoir passer par une
valorisation du patrimoine foncier communal au bénéfice non seulement des seuls
occupants du Domaine, mais aussi de l’ensemble des Castellans.
4. OBJECTIFS ET DEMARCHE DU PROJET
4.1 OBJECTIFS DU PROJET
Le Projet de Reprise, dans sa version
complétée pour répondre aux différents questionnements induits par l’A.M.I
lancé par le Commune du Castellet au sujet de l’avenir du site du Domaine de la
Bergerie, se propose de :
è Normaliser la
situation du PRL par la libération à terme du sol au
bénéfice des occupants qui, une fois la SCF disparue, deviendront les nouveaux
associés d’une SCI dont l’objet social sera conforme à la destination du
terrain
è Permettre et organiser
l’apurement de la dette sur une dizaine d’années, de manière à ce que
cela ne pèse financièrement pas sur les occupants du Domaine (et encore moins, donc, sur ceux qui, de près
ou de loin, n’ont jamais participé à l’organisation de la faillite de la SCF)
è Trouver le moyen de financer les
travaux de normalisation du Domaine et de ses infrastructures dans
l’optique d’une libération à terme du sol, et ce sans que cela impacte le
montant des charges d’occupation de manière à ce que le caractère social de
l’occupation du site soit conservé
è Sanctuariser sur 10 ans un mode
de gestion du Domaine sain, transparent, et qui garantisse de pouvoir mener à
son terme les différents objets du renouvellement de bail sous la forme d’une
S.E.M, et donc d’être sûr qu’à la fin de cette période de transition,
l’occupation du site aura été normalisée, de même que l’ensemble des dettes et
des emprunts remboursés
è Garantir que l’ensemble des occupants, quelle que soit
leurs situations de départ, se verront proposer une solution d’accès à la
propriété adaptée (sous
réserve qu’ils seront à jour de leurs charges d’occupations et/ou de leurs
obligations juridiques vis-à-vis de la SCF-SEM mise en place)
Ces différents objectifs généraux à terme
passent par l’atteinte d’objectifs opérationnels d’étape, à savoir :
è Obtenir
l’annulation du jugement de liquidation de manière à
ce que, d’une part le coût financier de cette liquidation ne se mette pas à
peser sur les personnes dans une proportion qui empêchera toute solution de
libération du sol d’être mise en place, et d’autre part qu’il soit possible de
faire réinscrire au rôle les différentes procédures de recours qui avaient été
initiées par le Cabinet Huertas pour contester une partie de la dette qui
correspondaient entre autre à des doublons de facturations entre la SCF et
l’ASL de la Bergerie
è Obtenir des
créanciers un moratoire de 6 à 8 mois avant les
premiers versements au titre de l’apurement du passif de manière à ce que ces
premiers versements puissent correspondre à la remise en ordre de marche de
l’entreprise (reconstitution d’une structure
d’administration, élection d’un gérant etc…)
è Sécurisation
du Domaine sans laquelle il n’y aura pas de
possibilité de reprise en main pérenne. Mise en place d’un filtrage des entrées
et des sorties, reprise de contrôle des infrastructures (évacuation des locaux occupés illégalement comme la loge du gardien, le
bureau de l’accueil, la supérette ou le restaurant), repérage des
squatteurs etc…
è Prise de
contrôle en Assemblée Générale sur la base
des statuts (qui précisent que les
personnes qui ont des en-cours vis-à-vis de la SCF ne peuvent pas participer à
la constitution des Quorum) pour la désignation d’un gérant et la
validation de la modification des statuts permettant la constitution d’une SEM
à vocation de libération du sol et de toutes les autres modifications qui
seront induites par la validation du Projet de Reprise en Mairie, et au
Tribunal, dans le but de réorganiser la gestion du Domaine.
è Constituer
l’actif locatif permettant l’apurement de la dette et le
financement des travaux par la récupération au bénéfice de la SCF-SEM des
parcelles en déshérence et de celles dont l’usufruit aura été retiré aux
mauvais payeurs qui refuseront de se conformer aux appels de charges émis par
la nouvelle administration du Domaine (dispositions
prévues dans les statuts de la SCF, et qui seront enfin appliquées)
4.2
GAINS DU PROJET
Sur la base d’une S.E.M. (Société d’Economie Mixte) constituée
avec la Commune du Castellet pour une période limitée de 10 ans, et dont
l’objet social est, en plus de la vocation à libérer le sol à terme,
l’application à la lettre des solutions préconisées dans le Projet de Reprise,
les gains sont multiples :
Au niveau des « bénéficiaires » ou « usagers » :
è Pour ceux qui ont adhéré au principe de la cession des parts sociales à un
porteur unique, transfert de la
charge du remboursement de la dette sur l’entreprise (et donc libération immédiate des différents
droits d’usage et d’usufruit tels qu’ils sont compris dans les statuts de la
SCF)
è Pour ceux qui n’ont pas adhéré au
principe de la cession des parts sociales à un porteur unique, mise en suspens de la charge du
remboursement de la dette qui est renvoyée à une éventuelle revente par
l’associé de son droit d’occupation, ou à une mise en sous-location de sa
parcelle (les parts sociales, du fait du
montant de la dette, sont nanties en totalité)… sous réserve que le
montant des impayés dus à la SCF ne soient pas supérieurs à la valeur de ce qui
existe sur la parcelle. La
reprise en main de la SCF sur la base du Projet de Reprise n’induit donc pas
forcément que ceux qui ont refusé de payer quoi que ce soit jusque là soient
obligés de partir, dès lors qu’ils acceptent enfin de payer leurs charges
d’occupation comme il se doit.
è La
pérennisation de l’occupation et la reconnaissance légale de cette occupation
via la possibilité de se porter acquéreur des parcelles occupées. A cette fin, et en partenariat avec les différents services sociaux, sont
étudiés différents biais d’acquisition de manière à ce que l’achat des
parcelles puisse être mis à la portée du plus grand nombre.
è La garantie (pendant les 10 années nécessaires au
remboursement de la dette et des emprunts nécessaires à la réalisation des
travaux) de charges d’occupation maintenues à un niveau le plus bas
possible pour préserver le caractère social de l’occupation du site (aux alentours de 250 euros de
charges d’occupation mensuelles)
è La fin de l’insécurité qui règne
sur le Domaine et le développement de nouveaux services pensés par rapport non plus à l’objet social et
aux besoins d’un PRL, mais à ceux d’une copropriété qui a vocation – étant
donné son importance – à fonctionner et s’organiser comme un quartier ou un
village, comme par exemple un service de crèche-garderie (puisqu’il y a des familles qui habitent à l’année
et donc des enfants) ou un service de navettes en direction des différentes
agglomérations limitrophes (puisque de
nombreuses personnes âgées, souvent seules, résident à l’année sur le Domaine
et sont donc dépendantes pour leurs déplacements)
è Valorisation
du patrimoine et des investissements, que ce soit
au niveau locatif ou immobilier (à terme)
Au niveau du « porteur de projet » :
è Il est précisé à nouveau qu’aucun gain, aucun bénéfice obligatoire
n’a été prévu, ou est induit par le fait d’être porteur du Projet de Reprise et
donc contributeur à l’A.M.I lancé par la Commune du Castellet. Le
porteur unique des parts sociales, qui aura vocation à devenir le gérant de la
SCF pour une période limitée à 10 ans au-delà de laquelle la société sera
dissoute et transformée en SCI (avec donc
l’élection d’un nouveau gérant sur la base d’un nouvel équilibre d’associés et
de nouveaux statuts), sera désigné en Assemblée Générale par un vote
démocratique des porteurs cédants au moment où les conditions seront réunies (validation du projet de reprise par la
Commune et le Tribunal)
Au niveau des « partenaires » :
è Le seul partenaire souhaité est l’autorité émettrice de l’A.M.I
Au niveau régional et/ou national :
è Pas de gain clairement identifié sinon celui de proposer un modèle d’évolution
viable, et qui soit éventuellement transposable à d’autres PRL qui se trouvent,
un peu partout en France, plus ou moins dans la même situation que le Domaine
de la Bergerie, à savoir occupés à l’année par des personnes qui ne trouvent
pas, pour différentes raisons, d’autres endroits où se loger… et pour lesquels
se pose le même problème de conformité aux règlementations en vigueur
Au niveau local :
è Le fait de normaliser l’occupation du site, de le repenser en termes de
services et d’infrastructures, et que donc celui-ci ne soit plus considéré
comme un « point noir » est
en soi un facteur de valorisation de
l’ensemble des autres structures existantes des environs (pôle hôtelier du Circuit Paul Ricard, autres
PRL du plateau)
è Pendant la période de transition de 10 ans qui est nécessaire à l’apurement
de la dette, au remboursement des travaux et à l’accession à la propriété du
plus grand nombre, le développement
d’un parc, et donc d’une offre locative supplémentaire d’une centaine
d’emplacements au niveau communal
è La création de, au minimum, une
quinzaine d’emplois
Au niveau des cocontractants
antérieurs :
è La confirmation de la mise en liquidation du Domaine, en dehors du fait
qu’elle équivaudrait au début d’un imbroglio juridique se traduisant par l’installation
sur le site d’un deuxième Val d’Aran, serait surtout le synonyme, pour
l’ensemble des créanciers de la SCF, au pire d’un passage en pertes et profits
de plus ou moins la totalité de la dette (puisque
une grande partie des associés se révèlera plus ou moins insolvable), au
mieux le début de plusieurs années de procédure pour essayer de récupérer, sur
le compte des seuls associés solvables, pas grand-chose de plus que des miettes
(surtout si l’on tient compte du fait que
procédures = frais de procédures). L’adoption par la Mairie des solutions
préconisées dans le Projet de Reprise équivaudra, pour les cocontractants
antérieurs, à la certitude qu’un plan
d’apurement des sommes dues pourra être mis en place, et avec l’assurance que
celui-ci sera bien mené à son terme.
Au niveau de l’autorité émettrice :
è La mise en
conformité de l’occupation du site au regard des différentes règlementations en
vigueur. Tant au niveau de l’occupation elle-même
(via la constitution avec la SCF d’une
SEM à vocation de libération du sol qui, à terme induit la disparition de la
SCF remplacée par une SCI), que des conditions de l’occupation (via la réalisation de travaux pour la
normalisation de l’ensemble des infrastructures)
è La prise en
compte de l’aspect social de l’occupation du site dans les conditions à la fois du Projet de Reprise pendant le temps
nécessaire au remboursement de la dette et des emprunts nécessaires pour la
réalisation des travaux, qui va permettre de pérenniser l’habitat et d’éviter de voir la Commune du Castellet se
retrouver confrontée au problème insoluble du relogement de plusieurs centaines
de familles.
è La
valorisation du patrimoine foncier communal à hauteur de 10 000 000 d’Euros (sur la base de 500 parcelles cédées par la Mairie pour une somme de
20 000 Euros chacune)
è Une occupation du site « normalisée »
étant surtout le synonyme pour la Commune de nouvelles rentrées fiscales, aussi bien au niveau des
emplois crées et de l’activité générée sur place, qu’au niveau des taxes
foncières et d’habitation induites par la transformation, à terme, de la SCF en
SCI
è La sécurisation du site
efface également de la carte de la Commune le risque d’un « point noir » qui, sinon, en
l’absence de tout contrôle aurait sans doute été à l’origine du développement d’une
zone de non-droit
è Le partenariat avec la SCF sous forme de SEM, avec une entrée de la Commune
au capital de la société sous forme d’une Minorité de Blocage, est de nature à garantir à l’autorité émettrice un droit
de regard et de contrôle sur toute l’administration
et la gestion du Domaine. Et est donc de nature à garantir que plus
aucune dérive n’interviendra dans la gestion dans le cours des 10 années qui
sont nécessaires à l’apurement de la dette et au remboursement des emprunts
nécessaires pour les travaux.
è Enfin, le dernier « gain »
pour la Commune du Castellet est un « gain
par défaut » dans la mesure où, en validant les propositions du Projet
de Reprise, la normalisation du site,
aussi bien en termes d’occupation, que de mise à niveau des infrastructures, se
fera en autofinancement sans que la Mairie ait à dépenser un seul centime
d’investissement.
4.3
DEMARCHE DU PROJET ET METHODE
Le Projet de Reprise détaillé dans ces
pages, développé en premier lieu pour être défendu en Tierce Opposition dans le
but de faire annuler le Jugement de Liquidation,
et en second lieu pour proposer à la Municipalité du
Castellet une solution d’avenir crédible pour le Domaine de la Bergerie, repose sur un principe
très simple, ainsi que sur une démarche et une méthode de travail qui ne le
sont pas moins.
1er point : Si la mise en liquidation de la SCF de la
Bergerie était confirmée par le Tribunal, elle induirait des conséquences
juridiques et financières qui ne sont
pas du tout les mêmes selon que l’on se trouve être Porteur de Parts solvable
ou non solvable, ou bien occupant ou non à l’année du Domaine (sans parler de la
« régularité » de cette occupation, puisque un certain nombres de
parcelles sont désormais « squattées » par des personnes qui, de ce
fait, ont largement contribuées à la
déstabilisation de la société).
2ème point : Le principe de base du Projet de Reprise
présenté est donc que celui-ci doit impérativement être accompagné, souhaité,
et soutenu par une majorité de ceux des Porteurs de Parts qui seront
directement concernés par les implications juridiques et financières de la
liquidation de la SCF.
Etant entendu que si les choses se font,
elles ne pourront se faire que dans
les strictes limites de ce qui est autorisé par les statuts de la SCF,
il est utile de faire ici le détail des différents articles desdits statuts sur
lesquels nous nous sommes appuyés dans notre réflexion, et qui ont été le point
de départ nous servant à définir de réelles solutions d’avenir pour le Domaine
sur la base d’une volonté des seuls
porteurs de parts « Bons Payeurs »
du Domaine, ou n’ayant que de faibles en-cours et s’engageant sur l’honneur à
se mettre en règle de ce qu’ils doivent à la société (justificatifs à l’appui garantissant la
disponibilité des fonds).
è ARTICLE 7 DES STATUTS de la
SCF : Le capital social est fixé à la somme de cinq cent cinquante mille
francs. Il est divisé en cinq mille
cinq cents parts de cent francs chacune, numérotées de 1 à 5500 et
attribuées aux associés
è ARTICLE 11 DES STATUTS de la
SCF : Les parts appartenant à
des associés (financièrement)
défaillants ne seront pas pris en compte pour le calcul des Quorum ci après
mentionnés pour la validité des délibérations des associés
è ARTICLE 32 DES STATUTS de la
SCF : L’Assemblée Générale régulièrement constituée, représente
l’universalité des associés. Ses
délibérations prises conformément aux statuts obligent tous les associés, même
les absents incapables ou dissidents
è ARTICLE 35 DES STATUTS de la
SCF : Tous les Associés, quel que soit le nombre de parts qu’ils
possèdent, ont accès à l’Assemblée. Cependant, les titulaires de parts sur le montant desquelles les versements
exigibles n’ont pas été effectués dans le délai de 15 jours francs à compter de
la mise en demeure par la société, ne peuvent prendre part aux votes et toutes
les parts leur appartenant sont déduites des Quorum.
è ARTICLE 40 DES STATUTS de la SCF (Quorum et majorité des Assemblées Générales
Ordinaires) : L’Assemblée
Générale réunie sur première convocation, est régulièrement constituée si la
moitié au moins du capital social est présente ou représentée. Les
décisions sont prises à la majorité des voix exprimées.
è ARTICLE 41 DES STATUTS de la
SCF : L’Assemblée Générale Ordinaire nomme, réélit ou révoque le gérant
è ARTICLE 42 DES STATUTS de la SCF (Quorum et majorité des Assemblées Générales
Extraordinaires) : L’Assemblée
Générale Extraordinaire réunie sur première convocation, est régulièrement
constituée si les deux tiers du capital social sont présents ou représentés.
A défaut, l’Assemblée est réunie sur deuxième convocation. Elle est alors
régulièrement constituée si la moitié du capital social est présent ou
représenté. Les décisions sont prises
à la majorité des deux tiers des voix exprimées.
è ARTICLE 43 DES STATUTS de la
SCF : L’Assemblée Générale
Extraordinaire peut apporter aux statuts dans toutes leurs dispositions les
modifications quelles qu’elles soient, pourvu que ces modifications ne
soient pas contraires à la Loi
La démarche du
Projet de Reprise est donc avant tout, et dans son principe premier, une démarche impérativement collective.
Puisque son aboutissement logique sera la désignation, par un vote à la majorité, du porteur de parts unique au
bénéfice duquel seront libérées les parts sociales des personnes qui se seront
associées au Projet de Reprise, de leur plein gré, et en toute connaissance de
cause. Vote à la majorité qui sera confirmé
ensuite, en Assemblée Générale, et donc là aussi de façon parfaitement
démocratique, par la désignation d’un nouveau gérant et la validation de
l’ensemble des modifications à apporter à la gestion du Domaine.
Et pour aboutir à cet obligatoire consensus
autour des différents aspects du Projet de Reprise présenté, la méthode a
forcément, et obligatoirement été fondée sur l’explication, sur l’honnêteté et
la transparence.
Un blog a
été ouvert pour informer et échanger avec tous ceux qui ne résident pas sur le
Domaine mais qui, comme les autres sont confrontés à l’angoisse de la
Liquidation. (http://bloglabergerie.blogspot.fr/)
Des réunions
de travail régulières ont été organisées.
Des équipes
relais ont été « formées »
pour aller sur le terrain, et en remonter des questionnements, y compris venant
de personnes ne soutenant pas le Projet de Reprise.
Le tout dans
une seule et même optique de :
è Confrontation des différents points
de vue et analyse des différentes situations se présentant sur le Domaine
è Prise en compte des intérêts de
chacun et confrontation à l’intérêt collectif
è Proposition de réponses et de
solutions à chaque points soulevés jusqu’à obtention d’un consensus
La première
étape du projet a donc été de faire une analyse, la plus pragmatique possible,
de la situation.
Tout
d’abord, donc, bien prendre en compte
qu’il n’y avait aucun hasard dans la mise en liquidation de la SCF, mais qu’au
contraire, cette liquidation n’était que la conséquence logique de 20 années au
mieux, d’incurie, au pire de malhonnêteté dans la gestion du Domaine.
A l’excuse,
trop souvent entendue, que les mésaventures du Domaine n’ont été dues qu’à des
Syndic peu scrupuleux, on répondra que les
premiers responsables des agissements de ces Syndics étaient les associés
eux-mêmes (le Droit les définit d’ailleurs comme étant
indéfiniment solidaires entre eux de la gestion de la société) ! Ce sont en
effet les associés de la SCF eux-mêmes, réunis en ASL, qui avaient seul pouvoir
de donner, ou de ne pas donner mandat à des personnes extérieures, qu’elles
soient physiques ou morales.
Il était de la seule responsabilité
des associés qui se sont succédés à la tête des différentes ASL de mandater ces
syndics pour :
è ajuster les volumes de charges aux
besoins réels du Domaine
è mettre un terme à la dérive des
impayés (en appliquant tout simplement
les mesures prévues dans ce cas par les statuts)
è organiser les conditions d’une
véritable gérance, ou au moins d’une gérance pérenne (c’est l’absence d’un gérant qui a empêché, au moment de la liquidation,
la possibilité de refaire juger le dossier au fond en Appel)
è maintenir l’objet social de la SCF
Mais à cette
« incurie », c’est en plus
rajouté, principalement sur la dernière année, et massivement dans les derniers
mois, une volonté évidente de certains des associés d’organiser directement la
faillite du Domaine.
Non contents de n’avoir rien payé
eux-mêmes pendant des années et des années ni des charges d’occupation qui
étaient dues, ni de l’eau ou de l’électricité qu’ils consommaient, un certain
nombre d’associés ont délibérément essayé de convaincre d’autres associés
jusque là honnêtes, d’eux aussi arrêter de payer ce qu’ils devaient. Conduisant de cette façon
inéluctablement la société à une énième cessation de paiement qui, elle, aura
été le véritable motif de la mise en liquidation.
La deuxième
étape du Projet de Reprise a été donc de s’assurer qu’il y avait bien un moyen
légal de reprendre réellement le contrôle de l’entreprise, tout en respectant à la lettre les limites données par les statuts,
et en écartant donc de cette reprise
en main toute personne qui avait participé activement, de près ou de loin, à
l’organisation de la faillite du Domaine.
Ce moyen
légal étant la prise de contrôle en Assemblée Générale, il convenait donc de s’assurer qu’une majorité indiscutable
des porteurs de parts bons payeurs, ou engagés sur l’honneur à le devenir,
acceptaient de s’associer, via une cession de leurs parts, à la constitution
d’un bloc de gérance majoritaire.
Et ce
premier aspect concret du Projet de Reprise est en passe d’être accompli
puisque, à ce jour, et malgré la
désinformation régnant sur le Domaine, malgré la peur et les pressions de toutes
sortes, et malgré l’absence de positionnement clair de la Municipalité, 160
Porteurs de Parts de la SCF le soutiennent au travers de la Tierce Opposition
défendue par Maître Lauer, pour un total de plus de 1700 parts
sociales, sur les 2260 à atteindre pour une majorité absolue en Assemblée
Générale.
La troisième étape du Projet de
Reprise est de convaincre la municipalité de la validité des propositions et
des solutions formulées de manière à ce que celle-ci se positionne
clairement, et que ce positionnement puisse venir appuyer la Tierce Opposition
qui sera défendue par Maître Lauer le
2 juin prochain.
Les
objectifs suivants sont, dans l’ordre :
è Fin juin, au plus tard début juillet 2016 : A l’issu du délibéré du
jugement, obtenir l’annulation de la
mise en liquidation du Domaine
è Juillet 2016 : La SCF est remise sur pieds, et retour est fait à la situation
antérieure (remise en place
probable du Cabinet Huertas comme administrateur judiciaire avec mission
d’organiser une Assemblée Générale pour l’élection d’un gérant, régularisation
des contrats d’abonnement pour l’alimentation en eau et en électricité du
Domaine, régularisation des contrats d’assurances etc…, redémarrage de la
collecte des charges d’occupation qui sont nécessaires au fonctionnement du
Domaine avec un objectif de pouvoir compter au minimum sur les 70% de bons
payeurs du premier trimestre 2015).
è Juillet-Août 2016 : Désignation,
par un vote à la majorité des personnes cédants leur parts, du porteur unique
et formalisation de la cession des parts sociales. Une fois le bloc majoritaire
de parts constitué et le porteur unique désigné, formalisation avec la Municipalité d’un accord pour l’entrée de
celle-ci au capital de la SCF, sous forme d’une minorité de blocage à
hauteur d’un maximum de 33% et lancement de la procédure de validation par le
Conseil d’Etat. Début de la
sécurisation du Domaine nécessaire à une reprise en main « sereine » de la gestion et de
l’administration de la SCF (la
sécurisation du Domaine est assumée financièrement, sans peser sur la
trésorerie de redémarrage de la société, grâce à l’ensemble des sommes que les
personnes soutenant le Projet de Reprise se sont engagés sur l’honneur à
libérer au moment de la reconstitution de l’entreprise). Recherche et obtentions des financements
nécessaires pour les travaux de normalisation des infrastructures du
Domaine. Un moratoire de 6 à 8 mois
sur l’apurement de la dette est signé avec les créanciers (de manière à ce pas peser sur la trésorerie
fragile de l’entreprise tant que l’actif locatif prévu n’aura pas été
entièrement constitué). Mise en
place de la procédure de récupération des parcelles en déshérence (46 parcelles) qui sont destinées à
devenir la base du parc locatif en gestion directe de la SCF. Réinscription au Rôle du Tribunal des
procédures engagées avant la liquidation par le Cabinet Huertas et qui
visaient, à la mi septembre, d’une part pas moins de 50 associés « récalcitrants », pour pas moins de 1 800 000 Euros d’impayés à la
société (50 porteurs de parts
avec des en-cours de plus de 30 000 Euros chacun vis-à-vis de la SCF), et
d’autre part pour près de 1 000 000
Euros de créances contestables (double
facturations entre la SCF et l’ASL, facturations erronées ou indues etc…
-> Le détail de toutes ces procédures,
dont l’existence est pourtant connue, nous est pour l’instant toujours refusé
par le Cabinet Huertas). Engagement
espéré des premières tranches de travaux (si les accords de financement ont
été obtenus).
è Septembre-Octobre 2016 : Organisation de l’Assemblée Générale au cours de laquelle le
nouveau gérant sera élu, la modification de l’objet social (à vocation désormais de libération du sol)
actée, les nouveaux statuts et dispositions dans la gestion et l’administration
de la SCF validés. Fin de
l’administration judiciaire et mise en place de la nouvelle structure
de gestion et d’administration du Domaine. Création
d’une dizaine d’emplois. Mise
en gérance de la Supérette et du restaurant.
è Octobre 2016 : La
sécurisation du Domaine est effective. La dérive au niveau des impayés
est circonscrite à au maximum une
dizaine de « cas »
difficiles. L’occupation du Domaine est normalisée, un registre d’occupation est tenu à jour
et permet la mise en exploitation des premières parcelles en gestion directe
par la SCF.
è Novembre-Décembre 2016 : L’actif locatif de la SCF a été porté à une centaine de parcelles
(parcelles qui étaient en déshérence ou
saisies suite aux différentes procédures de justice qui étaient en cours)
et suffit désormais à envisager sereinement l’apurement de la dette et le
remboursement des emprunts sans que cela pèse sur les comptes courants de la
SCF. La dérive au niveau des impayés
est désormais totalement réglée.
è Janvier 2017 : La SCF est
en mesure d’apurer sa dette et commence à rembourser ses créanciers à hauteur
d’un minimum de 20 000 Euros mensuels. Une offre de services qui n’existaient pas auparavant est mise en
place (Crèche, navettes etc…)
5. ORGANISATION CONTRACTUELLE SERVICE(S)
ET/OU DISPOSITIF(S) DEPLOYE(S)
5.1
SERVICES OFFERTS
Pour ce qui concerne les occupants du Domaine, le Projet de Reprise développé dans ces
pages se propose d’amener, dans l’ordre, à :
è La mise en place d’une structure de gérance et d’administration pérenne du
Domaine
è La mise en place d’une structure de gestion locative
è La mise en place d’une cellule comptable (qui travaillera en relai avec un Cabinet d’Expertise Comptable)
è La mise en place d’une structure chargée de l’entretien des infrastructures
è La mise en place d’une structure chargée de la sécurité sur le Domaine
è La mise en place d’offres complémentaires de service (piscine, restaurant, supérette, crèche, navettes…)
Pour ce qui concerne les « services » apportés en lien avec les spécificités de
l’opération, la structure qui pourra être mise en place si le Projet de
Reprise est validé par la Municipalité garantira :
è L’apurement d’une dette estimée à 2 000 000 Euros sans que cela
pèse directement sur l’équilibre financier des personnes et sans que cela
induise une augmentation massive des charges d’occupation à laquelle, de toute
façon, la plupart ne pourrait pas faire face
è La possibilité, quelles que soient les situations de départ des uns ou des
autres, d’accéder à la propriété des parcelles occupées
Pour ce qui concerne les cocontractants, et plus particulièrement en ce qui
concerne l’alimentation en eau et en électricité du Domaine, la mise aux normes des installations se fera en collaboration avec les
différents fournisseurs concernés dans l’optique d’un cahier de charges à
définir pour la transformation, à terme, du Domaine en lotissement. De manière
à ce que les travaux entrepris aujourd’hui ne soient pas à entièrement repenser
dans 10 ans.
5.2
DESCRIPTION DE LA METHODE ENVISAGEE
La méthode employée est clairement celle
de l’embauche. Celle de la création
d’emplois. Et de la conformité avec les différentes règles et usages
qui font que partout en France, des sites très semblables au Domaine de la
Bergerie, ne sont ni en faillite, ni réduit quasiment à des zones de non droit.
Et parce que rien de pérenne ne peut être envisagé sur le long terme uniquement
sur la base du bénévolat. D’autant que dès qu’il s’agit de collectivités, et
d’entreprise, se pose avant tout la
question de la responsabilité pénale en cas de problème.
En ce qui concerne les aspects particuliers
du dossier Bergerie, et qui sont liées plus spécifiquement au contexte de
Liquidation, l’ensemble des solutions
a été pensé en tenant compte de la fragilité financière des occupants du
Domaine.
- Gérance et administration du Domaine (2
personnes, 1 gérant + 1 assistant(e)
comptable) : Avec le regroupement sur un Porteur Unique d’une majorité
de parts sociales, le but est d’en
finir enfin avec l’expérience désastreuse d’autogestion qui a mené dans
les 20 dernières années la SCF a une suite ininterrompue de blocages
administratifs et de cessations de paiement pour cause
principalement de mésentente entre un trop grand nombre d’associés (eux-mêmes rarement conscients de ce
qu’implique réellement le fait d’être associé d’une Société Civile,
qu’elle soit Foncière ou Immobilière). La constitution d’un bloc
majoritaire est également la condition sine-qua-non pour pouvoir faire
entrer la Municipalité au capital de la SCF sous forme d’une minorité de
blocage. Les « contre-arguments »
comme quoi un gérant majoritaire aurait tous les pouvoirs tombent du même
coup à l’eau puisque c’est
l’ensemble formé avec le gérant d’une part et la Municipalité de l’autre qui
constituera le bloc majoritaire. Avec un droit de regard de la
Commune aussi bien sur la gestion et les finances que sur l’administration
du Domaine. Cela devrait pouvoir rassurer tout le monde sur les bonnes
« intentions » de la
gérance (d’autant que l’objet social
de l’entreprise ainsi que les statuts sont là pour définir un cadre à
l’opération).
- Gestion Locative (2 personnes)
: Pendant les 10 années d’existence de la SCF-SEM, un actif locatif d’une centaine de parcelles est mis en
exploitation de manière à assumer d’une part l’apurement de la
dette, et d’autre part le remboursement des emprunts qui auront été
nécessaires aux travaux de normalisation du Domaine. Une structure est
donc mise en place avec Registre
d’Occupation tenu à jour, et auquel doivent se conformer l’ensemble des
occupants du Domaine (Tenu à
jour des registres d’assurances individuelles, enregistrements à l’accueil
des arrivées et des départs quand il s’agit par exemple de séjours
ponctuels sur le Domaine etc… C’est tout simplement une obligation légale),
qu’ils soient porteurs de parts (n’ayant
pas cédé leurs parts sociales) ou non. Rien ne change dans les droits
d’usage et d’usufruits des personnes, hormis qu’ils doivent en tenir
informé l’administration du Domaine.
- Cellule Comptable (1
personne) : La cellule comptable aura un double rôle de mise en
forme et de remontées des informations comptables et financières aussi
bien au partenaire institutionnel de la SCF (la Municipalité du Castellet) qu’au Cabinet d’Expertise
Comptable qui aura pour responsabilité de valider l’ensemble des comptes.
Dans un souci de clarté et de transparence, les gérances qui pourront être
sous traitées par exemple pour la Supérette ou le Restaurant auront une
obligation de passer par le même cabinet d’expertise comptable. Le suivi
des comptes se faisant directement, les alimentations en eau et en
électricité des parcelles ayant été individualisées de manière à personnaliser
la fourniture ainsi que les relevés de consommations, il sera beaucoup
plus simple de veiller à ce qu’il n’y ait plus de dérive au niveau des
impayés. Le partenariat avec la
Mairie et ses services sociaux devrait permettre de trouver des solutions
rapides aux problèmes les plus délicats.
- Entretien des infrastructures (3
personnes) : Entretien du parc locatif géré directement par la
SCF (une centaine de mobile homes),
des espaces communs, des zones vertes, des infrastructures (comme par exemple la piscine), et
de veiller par exemple à ce que des installations « pirates » ne voient pas le
jour un petit peu comme ça leur semble (piratages de lignes électriques). Responsabilité également au
niveau du respect du règlement intérieur en ce qui concerne l’entretien
des parcelles (surtout celles qui ne
sont pas habitées à l’année), ou l’utilisation des barbecues. La
surveillance des arbres qui peuvent devenir dangereux etc…
- Sécurisation du Domaine (3
personnes formées au premier secours pour une présence 24/24):
Filtrage des entrées et des sorties de véhicules (tout simplement pour des raisons de responsabilité en cas
d’accident à l’intérieur du Domaine qui pourrait être le fait de personnes
extérieures), sécurisation des biens et des personnes (vérification des mobile homes inoccupés
pendant de longues périodes), respect du règlement intérieur (vitesse de circulation, bruit etc…).
Pour ce qui est de l’ensemble de ces
postes à pourvoir ainsi que de l’attribution des éventuelles gérances du
restaurant, de la supérette ou de tout autre service à proposer, il est évident
que, pour tenir compte de la situation sur le bassin d’emploi local, une priorité sera accordée aux résidents
du Domaine intéressés, qui sont en recherche d’emploi, et dont les compétences
peuvent correspondre aux besoins.
- Offres complémentaires de services : Pour ce qui est du restaurant ou de la
supérette, il est envisagé une mise en gérance sur la base d’un cahier de
charges qui sera à définir avec les occupants du Domaine en termes de
besoins (horaires d’ouverture, types
de biens fournis etc…). Le revenu escompté sera calculé sur la base
d’un pourcentage de chiffre d’affaire (d’où
l’obligation de passer par le même Cabinet d’Expertise Comptable que celui
contrôlant les comptes de la SCF). Pour ce qui est des autres
prestations de services envisagées comme la Crèche, les navettes, ou les
services de Maîtres Nageurs pendant les périodes d’ouverture de la
piscine, il sera procédé à des créations d’emplois (ou, dans le cas des navettes par exemple, à des affectations
ponctuelles) en fonction de l’état des finances de la société et des
possibilités de mises en place de l’offre.
- Apurement de la dette : De manière à ce que la charge de la dette
ne pèse pas directement sur les occupants du Domaine, la solution
préconisée est de transférer celle-ci sur la SCF elle-même. Il faut donc
que la SCF soit en mesure d’assumer
l’apurement d’environ 2 000 000 Euros de passif, sans être
obligé de recourir à une augmentation des charges d’occupation qui
doivent pouvoir se situer autour des 250 Euros par mois. A cette fin, un
actif locatif est reconstitué sur la base de la cinquantaine de parcelles
en déshérence qui sont récupérées et gérées au bénéfice de la SCF (400 Euros mensuels de revenu locatif X
50 parcelles = 20 000 Euros mensuels affectés à l’apurement de la
dette)
- Remboursement des emprunts nécessaires à la mise
aux normes des infrastructures : Sur le même
principe que celui permettant d’apurement de la dette, et toujours pour que le poids de ces
financements ne pèse pas directement sur les occupants du Domaine,
une cinquantaine d’autres parcelles sont agglomérées à l’actif locatif de
la SCF de manière à pouvoir assumer le financement des travaux de
normalisation du Domaine, et/ou de développement des infrastructures et
des services. Ces parcelles sont agglomérées à l’actif de la SCF à partir
des parcelles récupérées suite aux actions de justice visant les très
mauvais payeurs du Domaine (50
associés récalcitrants, visés par des procédures retirées du Rôle à cause
de la liquidation, pour des impayés de plus de 30 000 Euros chacun,
et un total dû à la SCF de plus de 1 800 000 Euros). Ce sont
là aussi, 20 000 Euros mensuels qui peuvent être consacrés au
remboursement des emprunts des travaux.
- Accession
à la Propriété : L’administration du Domaine mettra en
place, en partenariat avec la Municipalité du Castellet, des solutions de
location-vente adaptées, et étudiées au cas par cas, pour tous ceux qui ne
seront pas en mesure de faire l’acquisition cash, ou via l’obtention d’un
crédit, de la parcelle qu’ils occupent. Avec l’étalement de l’achat sur le
maximum des 10 ans d’existence de la SCF avant qu’elle ne soit remplacée
par la SCI, cela devrait rendre l’accession à la propriété possible pour
l’ensemble des occupants.
La mise en place de l’ensemble de ces dispositions est validée, au fur et à
mesure des besoins, en Assemblée Générale par l’ensemble des associés ayant la
possibilité de faire partie du Quorum.
Le Bloc de Gérance Majoritaire constitué
par le Porteur Unique et la Commune du Castellet (en Minorité de Blocage) est la véritable et seule garantie possible
que dans le cours des 10 années
d’existence de la SCF-SEM, il n’y
aura plus de changement de cap au niveau de la gestion du Domaine, et de sa
méthode d’administration. Plus de dérive financière ou de tentative de prise
d’intérêt frauduleuse.
La société étant reconstituée sur la base
d’une annulation du Jugement de Liquidation, cela veut dire par contre qu’elle
devra assumer un passif important. Un passif dont sont responsables un certain
nombre d’associés qui ont refusé de payer quoi que ce soit pendant des années
et des années.
Il est donc évident que l’approche sociale du Projet de Reprise,
les possibilités données aux uns et aux autres de conserver l’usage et
l’usufruit des parcelles qu’ils occupent dans les mêmes droits et limites que
ce qui existait avant la reprise en main de la SCF, les possibilités
d’interagir au niveau des décisions prises en Assemblée Générale ou d’accéder à
la propriété sont intimement liées au fait de régulariser ou non leur situation
vis-à-vis de la SCF.
En effet, combien même la société prend à
sa charge, et l’apurement de la dette, et le remboursement des emprunts
nécessaires aux travaux de normalisation et de réhabilitation du Domaine, et ce
au niveau de l’ensemble des occupants du Domaine, il n’en reste pas moins vrai
que l’ensemble des parts sociales restent nanties tant que le Passif n’est pas
complètement apuré. A partir de quoi, les personnes qui n’auront pas cédé leurs
parts sociales voient donc celles-ci toujours être nanties en totalité, à
hauteur de ce qu’elles continueront de devoir à l’entreprise.
Concernant les occupants du Domaine qui ne sont pas associés, mais donc
simples locataires de la SCF, l’objet social ayant évolué avec la SEM, ils sont
donc tous partie-prenantes du Projet d’Avenir du Domaine induit par la
libération à terme du sol, et la transformation en SCI.
L’ensemble des occupants du Domaine se
structure donc en Association, ou en Collectif, de manière à accompagner la
gérance dans son travail et à prendre le relai dans tous les domaines qui ne
sont pas de la responsabilité directe de l’administration du Domaine, ou qui en
sont complémentaires.
5.3
ORGANISATION
Les problèmes posés par le cahier de
charges de l’A.M.I étant :
è La régularisation du PRL et de l’occupation du site
è Les garanties à apporter aux occupants
è La prise en compte d’un aspect obligatoirement social dans les solutions à
proposer
è Le contexte et les raisons de la Liquidation et le poids du Passif à apurer
Il s’avère donc que la seule solution pour
joindre de façon cohérente les différents aspects d’un projet d’avenir pour le
site de la Bergerie est :
è La fin, à terme, du PRL
è La constitution avec la Commune du Castellet d’une SEM à vocation de
libération du sol, qui devra donner au plus grand nombre d’occupants possible
la possibilité d’accéder à la propriété, tout en faisant que l’opération soit
au bénéfice non seulement des seuls occupants du Domaine de la Bergerie, mais
de l’ensemble des Castellans
L’organisation du Projet se joue donc sur
plusieurs niveaux :
- Au niveau des Porteurs de Parts de la SCF :
è Dans un premier temps, et pour en finir avec l’insupportable et
inappropriée autogestion du site, les Porteurs de Parts volontaires se
réunissent ensemble autour du Projet de Reprise pour constituer un bloc
majoritaire, à ce jour de 160
porteurs de parts, pour un total de près de 1700 parts sociales (sur les 2260 nécessaires à l’obtention d’une
majorité absolue de parts en Assemblée Générale -> à noter qu’un total de 200 dossiers de soutien au Projet de Reprise,
pour un total de plus de 2150 parts sociales sont au total en cours de
constitution. Les 160 porteurs sont ceux dont les dossiers sont complets et ont
été déposés au Tribunal en appui de la Tierce Opposition défendue par l’avocate).
Ces 160 porteurs de parts se sont
tous engagés à une cession de leur part au bénéfice d’un porteur unique
qui sera désigné par une élection à la majorité des voix exprimés. De même ils ont tous signé un Engagement sur
l’Honneur de se mettre en règle des sommes qu’ils doivent à la SCF, pour un
total d’environ 400 000 Euros (qui
seront affectés en premier lieu à la sécurisation du Domaine qui est le
préalable nécessaire à la reprise en main effective de la SCF) et ils ont tous fourni les justificatifs de
la disponibilité de ces fonds. L’ensemble de ces pièces est détenu par
notre avocate Maître Lauer et à disposition, si nécessaire, de la Commune du
Castellet
è Dans un deuxième temps, une fois
la majorité absolue de parts sociales atteinte (elle est en passe de l’être, et cela sera d’autant plus le cas si la
Commune se positionne clairement, à l’issue de l’AMI, en faveur du Projet de
Reprise) et donc la prise de contrôle de la SCF (sur les bases du Projet de Reprise) assurée en Assemblée Générale,
et un bloc solide et indiscutable de gérance constitué, le porteur unique des
parts sera désigné par un vote des personnes cédants leurs parts.
è Les porteurs de parts qui n’auront pas souhaité céder leurs parts sociales
restent pleinement associés au fonctionnement de la société et gardent toute
leur possibilité de participer aux délibérations et décisions prises en
Assemblée Générale sous réserve qu’ils satisfassent aux conditions des statuts
et plus spécifiquement à l’article 35 qui précise que « Tous les Associés, quel que soit le nombre de parts
qu’ils possèdent, ont accès à l’Assemblée. Cependant, les titulaires de parts sur le montant desquelles les versements
exigibles n’ont pas été effectués dans le délai de 15 jours francs à compter de
la mise en demeure par la société, ne peuvent prendre part aux votes et toutes
les parts leur appartenant sont déduites des Quorum. »
- Au niveau de la Commune du Castellet (Autorité émettrice de l’A.M.I) :
è Une fois le bloc solide et indiscutable de gérance constitué, et le porteur
unique désigné. Un nombre de parts
sociales à définir (en fonction du nombre
de parts qui auront été rassemblées) est libéré au profit de la Commune
dans la limite de 33% du total des parts dans le but de constituer une SEM (articles L. 2253-, L. 3231-6 et L.
4211-1-6° du code général des collectivités territoriales) à vocation de libération du sol (et ce dans le but de normaliser à terme l’occupation du site)
è Le montage juridique SCF-SEM, l’objet social et
l’ensemble des modifications induites au niveau des statuts ou de
l’organisation, de la gestion et de l’administration du Domaine (suivant des équilibres à définir avec la
Commune) sont validés en Assemblée Générale (articles 7, 11, 32, 35 et 40 à 43 des statuts de la SCF)
- Au
niveau des Fournisseurs de Service, et avant tout des créanciers :
è En premier lieu au niveau de
l’apurement de la dette. Par la négociation d’un plan d’apurement qui tienne compte des possibilités
d’auto-financement de la SCF et de l’absence de marge financière au niveau des
associés
è Ensuite par l’établissement de
nouveaux contrats tenant éventuellement compte du nouvel objet social de la
société et de sa mutation à terme en SCI
6. PREALABLES REQUIS – GARANTIES –
ALEAS
La situation
du Domaine de la Bergerie étant ce qu’elle est :
è aussi bien au niveau de son
historique financier et administratif
è des problèmes soulevés par la
fragilité des populations qui occupent le site
è que du contexte très particulier
induit par les conséquences soit d’une confirmation du Jugement de Mise
Liquidation, soit d’une annulation de ce Jugement.
C’est une
évidence qu’un certain nombre de préalables sont impérativement requis pour que
le Projet de Reprise puisse être mené à son terme.
Ces
préalables sont au nombre de 6, et dans l’ordre :
- Obtenir
de la Commune du Castellet, à l’issue de l’A.M.I, un positionnement clair en faveur du Projet de Reprise.
La Tierce Opposition, qui sera défendue par Maître Lauer le 2 juin
prochain pour tenter de faire annuler le Jugement de mise en Liquidation,
s’appuie en effet sur ce Projet de Reprise. Il est LA garantie pour les juges qu’un avenir est possible pour le
Domaine et que des solutions sont applicables et de nature à garantir que
les créanciers reverront leur argent plus certainement avec la remise sur
pieds de la société que via une procédure judiciaire.
- Obtenir du Tribunal, le 2 juin prochain, grâce à un positionnement
clair de la Mairie en faveur du Projet de Reprise l’annulation du Jugement de mise en liquidation de la SCF.
Un premier pas dans ce sens avait été obtenu le 3 mars dernier avec le
report du jugement. Ce report avait en effet été obtenu grâce au fait que
le Mandataire Liquidateur ne s’y était pas opposé. Ce qui en termes de
Droit signifie que le
Représentant Légal des Créanciers voyait plus d’intérêt à nous laisser
défendre jusqu’au bout notre Projet de Reprise, via cette contribution à
la procédure d’A.MI., qu’à risquer de voir statuer le Tribunal sur la
confirmation de son jugement précédent. Bien des questions se
posant aussi à son niveau sur la possibilité de récupérer quoi que ce soit
du Passif en l’état présent de solvabilité des associés.
- Obtenir enfin du Cabinet Huertas, l’Administrateur Judiciaire du
Domaine ayant demandé sa liquidation, l’ensemble des pièces comptables et
financières réclamées depuis le début de la procédure, et surtout le détail des recours engagés en
contestation d’un certain nombres de créances, principalement à l’encontre
de Véolia, pour un montant total estimé à 1 000 000 Euros,
c'est-à-dire un tiers du passif réclamé !
- Obtenir des créanciers, suite à l’annulation du Jugement de Mise en
Liquidation, et à l’obtention du détail des recours engagés, un plan d’apurement du passif basé
sur une réalité des sommes dues + un moratoire de 6 à 8 mois sur le début des remboursements
de manière à s’assurer du temps nécessaire pour la remise sur pieds de
l’entreprise et la constitution de l’actif destiné à financer l’apurement
de la dette.
- Atteindre l’objectif des 2260 parts sociales de majorité absolue
nécessaire qui est la seule garantie que le Projet de Reprise pourra bien
être validé en Assemblée Générale, mais surtout et avant toute chose,
réellement mené à son terme. L’historique désastreux de la
SCF laissant planer de sérieux doutes sur la viabilité de toute solution
envisagée sans une certitude absolue de pouvoir s’assurer, pendant toute
la durée de sa mise en place, de la gestion et de l’administration du
Domaine. Cet objectif, qui est déjà en passe d’être atteint, sera sans
doute dépassé dès que la Mairie se sera positionnée clairement sur quel
Projet d’avenir elle souhaite pour le site de la Bergerie. Ceci ci dit, avec les 1700 parts sociales déjà
acquises au Projet de Reprise, et en tenant compte des dispositions des
statuts en ce qui concerne la formation des Quorum, les porteurs soutenant
le Projet sont déjà assurés d’une
majorité absolue des voix exprimables en Assemblée Générale.
- Obtenir du Conseil d’Etat l’autorisation de
constitution d’une SEM avec la Commune du Castellet, à vocation de libération du sol dans le but de
régulariser l’occupation du site du Domaine de la Bergerie. Cette
possibilité, régie par les articles L. 2253-, L. 3231-6 et L.
4211-1-6° du code général des collectivités territoriales, est la
seule option viable pour organiser un transfert de propriété qui se fasse
dans le cadre des impératifs sociaux voulus par la Mairie, et précisés
dans le Cahier de Charges de l’A.M.I.. Ce montage juridique aiderait également la société à se
garantir au niveau des financements nécessaires à la réhabilitation et la
mise aux normes des infrastructures. Il serait aussi de nature à garantir que la cession des parts sociales regroupées sur un
porteur unique n’a pas été faite dans un but spéculatif (la SCF-SEM n’étant montée que pour une
durée limitée à 10 ans pendant lesquelles les parts resteront nanties
quasiment en totalité, celles ci ne seront donc pas valorisables et sont
uniquement réunies pour s’assurer d’une gestion saine et stable pendant la
durée nécessaire d’existence de la société)
Un dernier préalable est induit. Il s’agit de la nécessaire et obligatoire sécurisation
du Domaine. Il existe en effet sur le site de la Bergerie un certain
nombre de personnes qui n’ont aucune envie, pour différentes raisons, de voir
appliquer un quelconque projet de Reprise.
è Squatteurs qui ont
pris possession d’un certains nombres de parcelles et qui n’ont aucune
intention de quitter les lieux.
è Délinquants qui ont
pris possession d’une partie des lieux comme la piscine, le restaurant ou la
loge du gardien pour en tirer un bénéfice via des ouvertures illégales, sans
autorisation et sans contrôle, et qui donnent l’impression d’être en train de
se structurer pour organiser une plaque tournante de différents trafics entre
Marseille, Aubagne et Toulon. Les mêmes qui sont d’ailleurs à l’origine de
nombreuses menaces, dégradations et agressions et qui font régner un climat de
peur sur tout le Domaine.
è Porteurs de parts
malhonnêtes qui ont participé activement et méticuleusement à la
mise en faillite du Domaine, qui ont pris l’habitude de ne plus rien payer, ni
de leurs charges d’occupation, ni de l’eau ou de l’électricité qu’ils
consomment et qui se refuseront probablement à toute tentative de normalisation
de l’administration et de la gestion du Domaine. Une partie de ces associés
« récalcitrants » qui ont
organisé la faillite de la SCF, occupent d’ailleurs le bureau de l’accueil et
ont mis en place une sorte d’administration autogérée et autoproclamée du
Domaine dans le but de s’en assurer le contrôle.
L’existence
de ces personnes, et leurs différentes exactions sur le Domaine étaient
d’ailleurs déjà les principales raisons invoquées par Maître Huertas,
l’Administrateur Judiciaire du Domaine, pour expliquer aux porteurs de parts,
dans un courrier datant de la fin du mois d’août 2015, que son action pour
tenter de redresser la SCF était empêchée, et que du coup il n’avait pas
d’autre choix que solliciter la mise en liquidation de la société.
L’engagement sur l’honneur de se mettre en règle de ce
qu’ils doivent à la SCF à hauteur de près de 400 000 Euros, signé par
l’ensemble des porteurs de parts adhérant au projet de reprise est notre
garantie que le véritable préalable à la reprise en main du Domaine pourra être
mené en toute indépendance financière, dès le premier jour (c'est-à-dire même si au début de la reprise,
des fonds manquent et doivent être affectés en priorité aux règlements des
charges courantes, parce que les
personnes qui n’auront pas intérêt à ce que la société soit remise sur pieds
continueront sans doute de vouloir nuire à l’intérêt de toutes les autres),
et jusqu’à son terme prévu. C'est-à-dire la sécurisation des biens et des
personnes par une entreprise spécialisée, ayant l’habitude de travailler en
collaboration avec les forces de l’ordre sur des dossiers sensibles. Sécurisation des biens et des personnes
qui devra être menée à son terme en l’espace au maximum de 3 à 6 mois.
C’est dans ce seul sens que les trois premiers mois d’administration du Domaine seront « sensibles ». Ce sera le
temps de la remise en place par le Tribunal d’une administration provisoire (sans doute le même Cabinet Huertas) jusqu’à la tenue d’une Assemblée Générale où
seront enfin validées l’ensemble des dispositions permettant de sortir
définitivement le Domaine de l’ornière.
Mais les problèmes ne sont posés que par la minorité « active » d’une dizaine de familles tout au plus.
Autour de ces familles gravitent un certain nombre d’autres qui se sont elles
aussi habituées à exister en dehors de tout cadre structurel et en refusant de
payer quoi que ce soit… mais le pari est que, une fois la dizaine de véritables
problèmes solutionnés… les autres rentreront dans l’ordre et le rang, par faute
de meneurs.
A charge de la prochaine gérance du Domaine, avec le
partenariat des éventuels services sociaux concernés, d’amener par le dialogue et l’explication toutes celles de ces
familles à problème qui le peuvent, ou qui le veulent, à intégrer la
collectivité des autres occupants « responsables »
du Domaine de la Bergerie.
7. SOLDE DU PASSE
En ce qui concerne l’impact du Projet de
Reprise sur le « solde du passé »,
l’approche ne sera pas la même en ce qu’elle concernera les dettes internes, ou
les dettes externes de la SCF :
è Les dettes
internes de la SCF : Il
s’agit des impayés qui sont dus par les associés à leur propre entreprise.
C'est-à-dire la somme des charges d’occupation, de l’eau et de l’électricité
consommées que certains associés ont refusé de payer (pour information, les charges d’occupation étaient comprises sur les 10
dernières années entre 170 et un peu plus de 200 Euros mensuels). Si l’on
se réfère à l’Arrêté Comptable
Débiteur des Associés reconnu par le Tribunal, en date du 30 septembre
2015, dans le dossier de la liquidation de la SCF, on arrive à une somme totale d’impayés internes à la
société de 2 889 883 Euros. Il faut rappeler que la SCF compte
théoriquement 550 associés (en réalité
seuls à peu près 500 d’entre eux semblent réellement connus). Une
cinquantaine de ces associés « connus »
étaient au Tribunal à la mi septembre (procédure
retirée du rôle à cause de la liquidation) pour un total d’impayés de
1 800 000 Euros (plus de
30 000 Euros d’impayés par porteur)… c'est-à-dire que 10% des associés connus sont
responsables à eux seuls de plus de 60% de la dette interne de l’entreprise.
Un mobile home d’occasion en bon état se négociant (hors emplacement) en moyenne entre 10 et 15 000 Euros, et un
chalet bien entretenu et aménagé (hors
emplacement, un chalet d’occasion est
même quasiment impossible à revendre) en moyenne entre 25 et 45 000
Euros, c’est une évidence que la plus
grande partie de ces impayés est tout simplement irrécupérable.
è En ce qui concerne ces très mauvais payeurs, étant donné que la somme de ce qu’ils doivent excède très largement
la somme de tout ce qui est installé sur leurs parcelles et qui est
éventuellement valorisable, et à moins que ces personnes trouvent un
moyen de ce mettre en règle de tout ou partie de ce qu’elles doivent (des accords d’apurement de leur propre
passif peuvent toujours être étudiés), ces
associés réellement malhonnêtes n’ont pas d’autre vocation que quitter le
Domaine. C’est le but des procédures qui avaient été initiées par le
Cabinet Huertas, et qui seront réinscrites au Rôle dès annulation du jugement
de liquidation.
è Cette cinquantaine de parcelles qui seront récupérées par la SCF à l’issue
de la procédure viendront s’agglomérer à la cinquantaine de parcelles en
déshérence inventoriées sur le Domaine pour constituer un actif locatif de plus ou moins une centaine de parcelles
dont le revenu servira d’une part à l’apurement de la dette, et d’autre part au
financement des travaux
è Concernant le 1 000 000 Euros restant de dette interne, il est
réparti à hauteur de plus ou moins 400 000 Euros sur les porteurs adhérant
au Projet de Reprise et qui se sont engagés sur l’honneur à se mettre en ordre
de ce qu’ils doivent dès la reconstitution de la SCF, et à hauteur de plus ou
moins 600 000 Euros sur le reste des porteurs de parts pour lesquels, si aucune solution de remboursement de
l’en-cours n’est trouvé, l’ensemble des parts resteront nanties en totalité.
è Les dettes
externes de la SCF : Il
s’agit d’une part de l’ensemble des créances déposées et reconnues par le
Tribunal au moment de la mise en liquidation (2 864 416 Euros) et d’autre part des éventuelles dettes
générées et induites par la continuation de l’occupation du site depuis le 1er
octobre 2015 (à priori entre 200 et
300 000 Euros au maximum). Un total donc d’environ 3 000 000 d’Euros.
è Contestation
de la dette externe de la SCF : Suite
au chaos administratif régnant dans l’administration et la gestion du Domaine
depuis des années, le Cabinet Huertas avait, de ses propres dires au mois de
juin 2015, en réunion des associés au Circuit du Castellet, détecté un certains
nombres d’erreurs et de doublons dans les facturations faites à la SCF, et
entamé un certain nombre de procédures, principalement à l’encontre du groupe
Véolia, dans le but de contester une
partie de cette dette externe évaluée à 1 000 000 Euros. En
l’absence de ces pièces, détenues et bloquées par le Cabinet Huertas, et à
l’absence pour l’instant de « dialogue »
au sujet de ces mêmes procédures avec Véolia, il apparait impossible de chiffrer exactement à quel montant ce monte la dette
externe, et à partir de quoi, sur quel montant exact constituer un plan
d’apurement de celle-ci. La seule chose que l’on peut dire c’est que le
plan d’apurement devrait concerner plus ou moins la somme de 2 000 000 Euros.
è Prise en charge des
impayés auprès des principaux créanciers : Comme expliqué
dans le détail des différents préalables à la mise en œuvre du Projet de
Reprise, un moratoire de 6 à 8 mois sur les premiers remboursements nous sera
nécessaire pour procéder à la constitution de l’actif locatif dont le revenu doit
servir à l’apurement de la dette. C’est en effet le temps nécessaire à
l’aboutissement des procédures qui doivent être réinscrites au Rôle dans le but
de récupérer la cinquantaine de parcelles des plus mauvais payeurs. Et de
manière à agglomérer cette cinquantaine de parcelles à l’autre cinquantaine de
parcelles en déshérence existant sur le Domaine (toutes procédures présentes dans les statuts, mais jamais utilisées
jusqu’à présent par aucun des administrateurs de la SCF). L’ensemble de cet
actif locatif générera plus ou moins 40 000
Euros de revenus mensuels, dont la moitié au minimum sera affectée au
remboursement des créanciers.
8. MISE EN ŒUVRE ET PLANNING
PREVISIONNEL
8.1
MISE EN ŒUVRE ET PHASAGE
Aux aspects financiers et humains de la réalisation du
Projet de Reprise, se superpose un aspect purement structurel qui est celui de
la remise aux normes de l’ensemble
des infrastructures pour lesquelles aucun investissement réel, ou pensé dans
son ensemble, n’a été réalisé depuis 20 ans.
Cette remise aux normes des infrastructures ne peut
être abordée avant que soit définis de manière précise quels sont les contours
précis, et les limites, du projet d’avenir qui sera retenu par la Municipalité
pour le site de la Bergerie.
En ce qui concerne le Projet de Reprise présenté dans
ces pages, les objectifs structurels induisant travaux et investissements sont
les suivants :
- Remise aux normes de
l’ensemble du réseau d’approvisionnement en eau du Domaine : Cela est d’autant plus prioritaire qu’il
apparait qu’une grande partie de
la dette générée l’a été du fait de fuites très importantes dont
il n’a pas été clairement possible, soit d’une part d’identifier les
différentes provenances, soit d’autre part de les contenir ou de les
réduire de façon notable via différentes interventions limitées à
certaines portions des canalisations. Est également posé par ces fuites un évident problème
d’assainissement.
è Etablir en partenariat
avec Véolia un cahier des charges précis des travaux nécessaires,
travaux qui seront pensés dans l’optique d’une transformation à terme de la SCF
en SCI, et donc d’une alimentation individuelle en eau de chacune des
parcelles, raccordée à un compteur via un abonnement individuel
è Lancer
un appel d’offres pour la réalisation des travaux
è Une fois
le coût des travaux définis et une/ou des entreprises retenues, rechercher et obtenir les financements
nécessaires
è Réaliser
les travaux
- Remise aux normes de
l’ensemble du réseau d’approvisionnement en électricité du Domaine : Cela est d’autant plus important que le réseau existant, à bout de souffle,
ne présente quasiment plus aucune garantie en termes de sécurité étant
donné qu’il a été pensé non pas pour la fourniture d’énergie à plus de 300
familles installées à l’année sur le site, mais pour la fourniture d’une
source d’énergie ponctuelle à des familles s’installant sur place pour de
courtes périodes, et avec des installations électriques limitées.
è Etablir en partenariat
avec ERDF un cahier des
charges précis des travaux nécessaires, travaux qui seront
pensés dans l’optique d’une transformation à terme de la SCF en SCI, et donc
d’une alimentation individuelle en électricité de chacune des parcelles,
raccordée à un compteur via un abonnement individuel
è Lancer
un appel d’offres pour la réalisation des travaux
è Une fois
le coût des travaux définis et une/ou des entreprises retenues, rechercher et obtenir les financements
nécessaires
è Réaliser
les travaux
- Réfection de
l’ensemble des enrobés et normalisation des différents accès de secours
è Etablir
un cahier des charges
è Lancer
un appel d’offres
è Une fois
le coût des travaux définis et une/ou des entreprises retenues, rechercher et obtenir les financements
nécessaires
è Réaliser
les Travaux
- Repenser l’ensemble
du système/réseau et des installations de sécurité incendie : Il est évident que dans l’optique d’une
transformation à termes de la SCF en SCI, et étant donné le positionnement
du Domaine au cœur d’une zone de Risque Feu maximum, l’ensemble des installations
et du réseau de sécurité incendie doit être non seulement normalisé, mais
éventuellement en tout ou partie, repensé.
è Etablir
un cahier des charges
è Lancer
un appel d’offres
è Une fois
le coût des travaux définis et une/ou des entreprises retenues, rechercher et obtenir les financements
nécessaires
è Réaliser
les travaux
- Sécurisation du
Domaine : Il est évident que l’ensemble des
installations permettant la sécurisation du Domaine doit être repensé en
fonctions des objectifs de reprise en main et de contrôle de l’occupation
du site. Installation d’un système de doubles barrières en entrée et
sortie principales du Domaine. Réfection de l’ensemble des clôtures.
Installation de vidéo surveillance etc…
è Etablir
un cahier des charges
è Lancer
un appel d’offres
è Une fois
le coût des travaux définis et une/ou des entreprises retenues, rechercher et obtenir les financements
nécessaires
è Réaliser
les travaux
- Réhabilitation et
normalisation de la piscine et des différentes infrastructures collectives
è Etablir
un cahier des charges
è Lancer
un appel d’offres
è Une fois
le coût des travaux définis et une/ou des entreprises retenues, rechercher et obtenir les financements
nécessaires
è Réaliser
les travaux
8.2
PLANNING DU PROJET
La durée totale pour l’ensemble des différentes
opérations structurelles induites par la reprise en main du Domaine, via le
Projet de Reprise, et dans l’optique d’une transformation à terme de la SCF en
SCI a été pensé sur une à deux années au maximum. L’ensemble des
investissements structurels ayant tous plus ou moins un caractère d’urgence.
Le calendrier de mise en œuvre de l’ensemble de
l’opération pourrait s’établir de cette façon :
- fin Juin/début Juillet 2016 : Annulation du
jugement de mise en liquidation. Remise sur pieds de la SCF. Reprise en
main du Domaine via un administrateur provisoire.
è Suite
aux résultats de l’A.MI. et à l’adoption par la Mairie d’un projet d’avenir
pour le site de la Bergerie, des appels d’offre pour la réalisation de certains
travaux auront déjà pu être lancés à partir des mois d’avril ou mai 2016
- Eté 2016 : Premiers travaux de sécurisation du site. La
sécurisation du Domaine ayant été prévue en autofinancement grâce aux
fonds libérés par les porteurs soutenant le Projet de Reprise, une partie
des travaux peuvent déjà être engagés, au minimum en ce qui concerne la
sécurisation entrées-sorties au niveau de l’accès principal
- Automne 2016 : Une fois les financements
obtenus, lancement des premières
tranches de travaux pour la normalisation des infrastructures et des systèmes
d’alimentation en eau et en électricité du Domaine. Fin par
ailleurs des travaux de sécurisation et de mise aux normes du système de
sécurité incendie.
- Hiver 2016-Printemps 2017 : Une fois les
financements obtenus, lancement
des travaux de réhabilitation et de normalisation des infrastructures tels
que la piscine etc…
- Fin du Printemps 2017 : Fin espérée de l’ensemble des travaux de normalisation
aussi bien niveau de l’approvisionnement en eau et en électricité, que des
infrastructures communes.
- Une fois l’ensemble des travaux achevés (ou du moins dès que cela est possible),
lancement des travaux de
réfection de l’ensemble des enrobés et des différentes voies
d’accès ou de sorties du Domaine
è Si à ce
niveau de l’avancée des travaux la période estivale commence à être engagée, et
dans la mesure où il ne s’agirait pas de travaux liés à la nécessaire mise en
sécurité du site, ceux-ci pourront être suspendus jusqu’à la fin de l’été de
manière à ne pas occasionner de trop grandes nuisances aux occupants du Domaine.
è La fin estimée de la
totalité des travaux envisagés pour la réhabilitation et la remise aux
différentes normes de l’ensemble du site de la Bergerie est donc attendue au
plus tard pour l’automne 2017
9. ACTEURS ET GOUVERNANCE DU PROJET
Porteur
et concepteur du Projet de Reprise : Laurent Lattanzi (Porteur de parts)
Accompagnement
du Projet de Reprise : Eric de San Feliciano (Porteur
de parts), président de l’Association « Tous ensemble pour la Bergerie » qui sert de relai structurel
entre autre pour la collecte des fonds nécessaires au règlement des factures
d’eau et d’électricité, et lui-même engagé personnellement dans l’organisation
des équipes de terrain qui relaient au quotidien les avancées du Projet, et
nous remontent les informations et les questionnements qui ont servi de
base à l’élaboration des différentes
solutions proposées
Patrice
Loeby (Porteur de
parts) et Michel Martin (Locataire, retraité du Bâtiment où il
exerçait la fonction de Conducteur de Travaux), anciens régisseurs bénévoles
nommés par Maître Huertas au moment de l’Administration Judiciaire, qui nous
apportent leur connaissance à la fois de l’historique de Domaine qui nous a été
très utile pour la compréhension des situations et l’élaboration des solutions,
et leur expérience professionnelle qui nous a été tout aussi utile en termes
d’expertise et d’appréciation des travaux à engager. De la même manière, leur
ancienneté sur le Domaine nous a été, et reste encore aujourd’hui
particulièrement nécessaire pour la cohésion « humaine » du Projet et la relation de proximité avec les
occupants de la Bergerie (quels que soit
leur qualité de simple locataire, ou de propriétaire) qui est la condition
sine-qua-non de faisabilité et de transparence des actions que nous
entreprenons.
Maître
Mélanie Lauer (Avocate),
qui nous a accompagné et conseillé, non seulement dans notre stratégie de
recours pour tenter de faire annuler le jugement de mise en liquidation, mais
également dans la vérification des différents aspects juridiques du Projet de
Reprise
Le
Cabinet d’Expertise Comptable COFAC-PACA (par la personne de son gérant, Olivier
Dengler), qui nous a accompagné depuis le mois de juillet 2015 dans la
recherche de solutions viables, juridiquement et économiquement, dans le but de
définir les conditions d’un véritable Projet de Reprise à caractère social du
Domaine de la Bergerie
10. PILOTAGE ET EVALUATION DU PROJET
10.1
STRUCTURE DE PILOTAGE ET COMITE DE PROJET
Dès la
validation par la Municipalité, à l’issue de l’A.M.I, du Projet de Reprise
présenté, et avant même la défense de celui-ci en Tierce Opposition, le 2 juin
prochain, par Maître Lauer, une Structure et différents Comités de Pilotage
seront mis en place. D’autant plus que, comme cela a été prévu par les
rédacteurs de l’A.M.I, des appels d’offre pourront être lancés dès la fin de la
procédure et sans attendre la reprise en main effective de la SCF.
Etant
donné que Structure de Pilotage et Comités de Projet seront constitués en
étroite collaboration avec les services municipaux concernés par le montage et
l’organisation du Projet de Reprise, il
est donc logiquement induit que des personnes mandatées par la Mairie devront
être nommées pour assumer les fonctions d’accompagnement, ou de relai
nécessaires dans l’optique du suivi des appels d’offre, de l’attribution des
différents marchés et du montage, à terme, de la SEM :
è Services
Financiers
è Services
de l’Urbanisme
è Services
Juridiques
Au niveau de la structure de pilotage, le porteur du Projet travaillera en
étroite collaboration avec un Représentant de la Commune. Cette
structure de pilotage, ayant vocation à organiser et structurer entre eux les
différents travaux des Comités de Projet dédiés chacun à un/ou plusieurs des
aspects spécifiques du Projet de Reprise, elle
traduira déjà dans ses contours, son organisation et ses limites, les contours,
l’organisation et les limites de la future gérance .
Chacun des « Comités
de Projet » étant lui-même organisé sur la base du domaine de
compétence des personnes permettant de lui apporter l’expertise et l’analyse
nécessaires au bon suivi des actions décidées par la Structure de Pilotage. Ces comités peuvent être constitué (et ce serait l’idéal) à la fois par des
représentants du Domaine, et à la fois par des représentants de la Commune.
è Comité
de Projet Juridique chargé du montage de la SEM
è Comité
de Projet Financier chargé de la recherche et de l’organisation des
financements
è Comité
de Projet Travaux chargé de la rédaction, du suivi des appels d’offre et du
contrôle éventuel des premiers Travaux
è Comité
de Projet Social chargé de faire l’inventaire des situations sur le Domaine de
manière à être en mesure d’anticiper les différents problèmes et solutions à
envisager dès la reconstitution de la SCF
10.2
ANALYSE DES RISQUES
1. Le risque
« d’éclatement » du Domaine :
Etant donné l’historique des différents passifs financier, juridique et humain
de la SCF. Et surtout pour tenir compte de la situation sur le site depuis la
mise en liquidation, avec la mise en
opposition parfois très virulente de deux groupes s’opposant quasiment en
toutes choses au sujet de leur vision de l’avenir du Domaine.
Il est évident que le principal risque à craindre est
celui du repli sur soi des uns OU des
autres, en fonction de ce qui aura été décidé par la Mairie à l’issue de
l’A.M.I. Les « partisans »
d’un projet pouvant se sentir « lésés »
par l’adoption d’un autre projet que le leur ! A partir de quoi, et
partant du climat de tension existant, le risque est celui que cet éventuel
« repli » s’accompagne, ou
induise des actes de violence.
C’est la raison pour laquelle, dans les trois premiers
mois de reprise en main du Domaine, et immédiatement à partir de l’annulation
du jugement de liquidation, dans le but d’éviter de tels débordements dont, par
essence, personne ne peut prévoir sur quels drames ils peuvent déboucher, il a été prévu de recourir à une
entreprise spécialisée dans la sécurisation des biens et des personnes et ayant
l’habitude de travailler en collaboration avec les Forces de l’Ordre Le
principe de cette collaboration a d’ailleurs déjà été évoqué avec l’Adjudant
Chef Vila qui commande la brigade de Gendarmerie du Beausset.
Le but étant cependant autant de ne pas provoquer de
« scission » dans les
équilibres du Domaine, que d’arriver à rassurer l’ensemble des occupants sur
leur devenir (et ce qu’ils aient soutenu
ou pas, dès le départ, les solutions du Projet de Reprise), il est évident
que dans un souci d’apaisement, la
composition des Comités de Projet sera ouverte à tous.
Cette « ouverture » et la participation
concrète de personnes « venant de
l’extérieur du Projet de Reprise » est non seulement souhaitable, mais
quasiment une obligation (les choses ne pouvant bien évidemment se faire que sur la base du
volontariat d’une part, et des compétences d’autre part) de manière à garantir la cohésion « humaine » du Domaine de la Bergerie.
Que cette participation puisse être obtenue et la
plupart des risques liés à la reprise en main du Domaine seront écartés.
2. Le risque
de la Ligne LGV : Un autre « doute » pèse, mais sur l’aboutissement final cette fois ci, du
Projet de Reprise… c'est-à-dire la vocation de la SCF à terme, d’être remplacée
par une SCI dont les associés seraient l’ensemble des occupants du Domaine qui
auront pu accéder à la propriété de leur parcelle.
Il s’avère en effet qu’à ce jour, c’est un flou total, aussi bien politique, que
juridique ou financier, en ce qui concerne la finalisation ou pas, dans les 15,
20 ou 30 prochaines années, du projet de Ligne à Grande Vitesse entre
Aix en Provence et Nice.
Une des raisons d’être, d’ailleurs, de cette période
transitoire de 10 années au cours desquelles la SCF aura vocation à apurer sa
dette, et rembourser les emprunts qui auront été nécessaires à la normalisation
et la réhabilitation de ses infrastructures, est de se donner également le temps d’être fixé sur cette éventualité de la
ligne LGV.
Pas d’autre véritable « risque » qui soit clairement identifiable à ce jour.
10.3
MODALITES ET CRITERES D’EVALUATION
Le présent Projet de Reprise a été pensé, précisé et
complété, en fonction des critères émis par la Municipalité du Castellet et
détaillés dans le Cahier de Charges de l’A.M.I lancé au sujet de l’avenir
éventuel du site du Domaine de la Bergerie.
- Le présent Projet de Reprise répond-il aux différentes
questions posées en ce qui concerne la
normalisation du PRL et de l’occupation du site ?
è Pour
répondre aux différents critères et exigences sociales détaillés dans le Cahier
de Charge de l’A.M.I, il a été démontré qu’une
normalisation immédiate du PRL induirait un problème de relogement au niveau
des familles résidant à l’année sur le site et de disposant ni de moyen, ni de
solution de repli.
è Pour
répondre aux différents critères et exigences sociales détaillés dans le Cahier
des Charges de l’A.M.I, il a été démontré qu’une transformation immédiate de la
SCF en SCI, dans le but de normaliser l’occupation du site, induirait (avec les conséquences de la Liquidation)
des problèmes et blocages financiers insurmontables pour une grande partie des
occupants du Domaine.
è Le présent Projet de
Reprise propose donc la solution et les conditions d’une normalisation
progressive de l’occupation du site, au terme d’une période
de 10 années qui est par ailleurs nécessaire d’une part à l’apurement du
passif, d’autre part au remboursement des emprunts nécessaires à la
normalisation du site, et enfin pour s’assurer de la possibilité de la chose au
regard de l’éventuel finalisation du projet de LGV.
- Le présent Projet de Reprise répond il aux
différentes questions posées en ce qui concerne le fait que le Domaine
puisse assumer son approvisionnement
en eau et en électricité ?
è Pour
répondre aux différents critères et exigences sociales détaillés dans le Cahier
de Charges de l’A.M.I, il a été démontré que la SCF avait tout à fait les
moyens d’assumer, en autofinancement, aussi bien l’apurement de ses dettes
passées (aussi bien au niveau de Véolia
que de ERDF), que le remboursement des emprunts nécessaires à une
normalisation des infrastructures liées à l’approvisionnement en eau et en
électricité du Domaine
è Le présent Projet de
Reprise propose donc la solution d’une organisation et d’une gestion
individualisées de la fourniture en eau et en électricité de
manière à pouvoir régler définitivement le problème de dérive des impayés. De
la même manière, cette organisation et cette gestion sont pensées dans
l’optique d’une transformation à terme de la SCF en SCI
- Le présent Projet de Reprise répond il aux
différentes questions posées suite au contexte de dissension entre les différentes catégories de résidents ?
è Les
différents critères et exigences sociales détaillés dans le Cahier de Charges
de l’A.M.I étant ce qu’ils sont, il a cependant été démontré que la principale
source de l’ensemble des dissensions existant sur le Domaine peut
principalement se réduire à une opposition (toutes
catégories d’occupants du site confondues, locataires, propriétaires, squatteurs) entre
ceux qui ont toujours payé tout ce qu’on leur demandait de payer et qui se
sentent piégés de façon injuste par la mise en liquidation de la SCF, et ceux
qui, pour diverses raisons, ont refusé systématiquement de payer quoi que ce
soit depuis plusieurs années (voire
même pour certains à partir du moment où ils se sont installés à la Bergerie)
des charges d’occupation, ou de l’eau ou de l’électricité qu’ils consommaient.
De la même manière, il existe une franche opposition entre ceux qui veulent mettre un point final à la logique d’autogestion
du Domaine (logique qui a mené celui-ci à
la faillite), et ceux qui veulent qu’au contraire aucune véritable « autorité » ne puisse s’installer à
la tête de la Bergerie (deux
catégories qui se recoupent largement avec les premières citées). A partir
de quoi, il y a un choix nécessaire à faire au niveau du projet d’avenir
retenu. En ce qui concerne le Projet de Reprise qui sera défendu par Maître
Lauer en Tierce Opposition, le parti pris est on ne peut plus clair :
D’une part faire assumer à ceux qui
n’ont jamais rien payé de ce qu’ils devaient la charge et les conséquences de
leur propre endettement, et de l’autre rétablir clairement une autorité, des règles, et une ligne de
conduite sur le Domaine qui garantissent qu’il sera possible de mener à son
terme le plan de redressement et de désendettement prévu. Les personnes
qui n’accepteraient pas de se « réunir »
autour de ces principes évidents de « Bien
Vivre Ensemble » - Payer ce
que l’on doit (grâce à des
accompagnements sociaux si nécessaire,
et si possible) et Respecter le
Règlement Intérieur – n’ont tout simplement pas leur place dans un
Projet d’avenir commun à l’ensemble des occupants de bonne foi de la Bergerie. Donc
clairement, il est défini que tous les
occupants, et ce quelle que soit leur situation, sont accueillis
chaleureusement pour participer à un Projet d’avenir commun, mais UNIQUEMENT sur les bases de
l’acceptation de ces règles de bon sens. Parce que, comme le chantait
si bien Daniel Balavoine : « Il ne suffit pas d’être pauvre pour être
honnête »
- Le présent Projet de Reprise répond il aux
différentes questions et problématiques soulevées par les problèmes
récurrents de gestion et d’administration du Domaine depuis une vingtaine
d’années ?
è En
relation avec la question précédente, il est évident qu’une des principales
raisons structurelles de l’état de dissension quasi permanent au niveau des
occupants du Domaine est le nombre trop élevé d’associés. Plus de 500 associés se répartissent un pouvoir de décision qui
est donc tellement dilué qu’il en revient à pratiquement diluer de la même
façon, et exactement dans les mêmes proportions TOUTE NOTION DE RESPONSABILITE.
Les différents commentaires des dernières Lois de Finances insistent d’ailleurs
régulièrement sur le fait qu’une société grevée d’un nombre trop important
d’associés ayant tous le même pouvoir de décision en Assemblée devient en
pratique incontrôlable. De manière à
s’assurer d’un socle de gestion stable dans le temps, et au minimum pour
une durée qui soit suffisante pour garantir qu’aucune modification dans les
choix de gestion et d’administration du Domaine permettra bien d’aller jusqu’au
terme nécessaire en ce qui concerne l’apurement du passif et le remboursement
des emprunts, une majorité d’associés se sont réunis pour libérer, au profit
d’un porteur unique (à désigner par un
vote à la majorité), l’ensemble
des parts sociales qu’ils détiennent.
è Sur la
base des possibilités qui seront données par les Statuts de la société,
l’ensemble des porteurs cédant leur majorité de parts sociales pour
reconstituer une gérance véritablement stable dans le temps, sont tous d’accord pour mettre enfin un terme
à la dérive des impayés et ajuster le volume des charges d’occupation de
manière à ce que les comptes de la SCF parviennent enfin à un équilibre durable
dans le temps, pour imposer
un respect du Règlement Intérieur qui garantisse sécurité sur le site
et tranquillité pour les occupants, et pour transférer sur la société, et la gérance ainsi constituée, la
responsabilité de l’apurement du Passif et du remboursement des emprunts
selon les différentes modalités prévues et induites par l’adoption du Projet de
Reprise pour lequel ils ont donné mandat à l’avocate, Maître Lauer, de les
défendre en Tierce Opposition.
- Le présent Projet de Reprise est-il susceptible
de garantir un niveau élevé de bénéfice au profit des résidents ?
è Pour
répondre aux différents critères et exigences sociales détaillés dans le Cahier
de Charge de l’A.M.I, il a été démontré qu’une confirmation du jugement de
liquidation, ou de la même façon une liquidation volontaire de la SCF dans le
but de la transformer immédiatement en SCI, induiraient l’écrasement financier d’une partie des occupants, d’innombrables problèmes de relogement
ou d’accompagnement par des structures adaptées (dans le cas des personnes dépendantes ou malades) qui se
traduiraient par combien de drames
humains, et forcément un
imbroglio juridique et administratif qui aboutirait probablement au blocage
pour plusieurs années de la situation.
è Le
Projet de Reprise présenté dans ces pages trouve des solutions pour transférer la charge de la dette sur la société
au niveau de l’ensemble des porteurs acceptant de céder leurs parts sociales, pour la mettre en attente au
niveau de ceux ne souhaitant pas les céder, évitant de ce fait l’écrasement
financier de l’ensemble des occupants, quelle que soit leur situation,
tout en donnant aux créanciers un maximum de garanties au niveau de l’apurement
de la dette.
è Le
Projet de Reprise, dans une approche
définitivement sociale, trouve des solutions permettant de conserver
pour tous un montant de charges
d’occupation faibles, aux alentours de 250 Euros, de redévelopper des
services et des offres qui signifient plusieurs créations d’emplois qui seront réservés en priorité aux occupants de
la Bergerie, de mettre enfin un
terme à l’insécurité régnant sur le Domaine, et de permettre la normalisation juridique et
administrative de l’occupation du site avec vocation à terme, pour l’ensemble des occupants, de devenir
propriétaire de leur parcelle
- Le présent Projet de Reprise est-il susceptible
de garantir un niveau élevé de bénéfice au profit de l’ensemble des
Castellans ?
è A partir
d’une situation et d’un état de fait qui peuvent à tout moment dégénérer en l’établissement sur le territoire de la
commune d’une zone de non droit qui sera le synonyme pour la
Municipalité, ainsi que pour l’ensemble des Castellans, de potentiels risques juridiques et financiers, le Projet de
Reprise présenté se propose de repenser
complètement l’approche à la fois de l’administration, de la gestion et de
l’avenir du site, dans un sens qui soit bénéfique et profitable à
l’ensemble des Castellans
è Développement d’une offre
locative valorisée et valorisante qui viendra enrichir
celle déjà existante au niveau de la Commune, avec donc des rentrées fiscales à la clé pour le
Budget Municipal
è Développement
à terme d’à peu près une vingtaine
d’emplois
è Valorisation du Patrimoine
Foncier Municipal par la revente à terme des parcelles à leurs
occupants pour une total de 10 000 000
Euros. Somme qui peut permettre à la Municipalité des investissements
qui se feront au bénéfice de l’ensemble des Castellans
è Sécurisation et
valorisation du site lui-même qui auront elles-mêmes
forcément un impact positif sur la perception extérieure de la Commune dans son
ensemble
11.
BUDGET PREVISIONNEL ET PLAN DE FINANCEMENT
Ci-dessous une estimation budgétaire du Projet de
Reprise et son plan de financement. Il est à noter que, d’une part pour tenir
compte du blocage de la précédente Municipalité au sujet de toute solution
envisageable au niveau du dossier « Bergerie »,
et d’autre part en l’absence de
l’ensemble des pièces comptables et financières qui permettraient de monter un
business plan, pièces toujours retenues par le Cabinet Huertas malgré
les nombreuses demandes de notre avocate ou du Cabinet d’Expertise Comptable
qui nous accompagne, il nous a fallut aborder le point du financement d’une
façon purement théorique, et en nous fondant avant toute chose, sur la possibilité de ressources en propre
de la SCF elle-même.
DEPENSES (détail des postes budgétaires)
|
MONTANT
|
RECETTES
|
MODALITES
|
MONTANT
|
%
|
APUREMENT DU PASSIF (dette acquise)
|
2 864 416,00
|
AUTOFINANCEMENT
|
APUREMENT SUR 10 ANS
|
2 200 000,00 €
|
|
APUREMENT DU PASSIF (dette ajoutée)
|
200 000,00
|
RECOURS EN JUSTICE SUR DETTE ACQUISE
|
1 000 000,00 €
|
100%
|
|
SECURISATION DU DOMAINE
|
300 000,00
|
AUTOFINANCEMENT
|
VERSEMENT DES ASSOCIES DES
RECONSTITUTION SCF
|
300 000,00 €
|
100%
|
> Aménagements des accès au Domaine
|
|||||
> Recours à une entreprise spécialisée
|
|||||
TRAVAUX DE NORMALISATION
|
2
000 000,00
|
EMPRUNTS
|
|||
> Réseau d'approvisionnement en eau
|
|||||
> Réseau d'approvisionnement en électricité
|
|||||
> Systèmes/Dispositifs de sécurité Incendie
|
|||||
> Enrobés
|
|||||
TRAVAUX DE FINALISATION
|
150 000,00
|
EMPRUNTS
|
CAPACITE DE REMBOURSEMENT DES EMPRUNTS
SUR 10 ANS
|
2 200 000,00 €
|
100%
|
> Piscine
|
|||||
> Restaurants, supérette etc...
|
|||||
INVESTISSEMENT LOCATIF
|
200 000,00
|
AUTOFINANCEMENT
|
SUR REVENU SCF
|
200 000,00 €
|
100%
|
> Normalisation du Parc Locatif
|
|||||
TOTAL DEPENSES
|
5 714 416,00 €
|
TOTAL RECETTES
|
5 900 000,00 €
|
100%
|