COMPTE RENDU DE LA REUNION D’INFORMATION
DU 19 DECEMBRE 2015 AVEC LA PRESENCE DE MAITRE LAUER
1Ere PARTIE : LES RISQUES FINANCIERS
DE LA LIQUIDATION, LES COUPURES D’EAU, D’ELECTRICITE et LA POSITION DE LA
MAIRIE DU CASTELLET VIS-A-VIS DU PROJET DE REPRISE
Sur la base
à la fois des différents enregistrements de la réunion qui nous ont été
communiqués, ainsi que des différentes questions qui nous ont été posées
depuis, voici donc la synthèse tant attendue de où nous en sommes du Projet de
Reprise et de la situation sur le Domaine, en cette toute fin d’année 2015
Nous allons
donc reprendre dans l’ordre, et l’un après l’autre, de la manière la plus
détaillée et la plus précise possible, les différents points abordés il y a
deux semaines :
è Quels sont, en termes financiers, les risques précis pour les porteurs de
parts, si la mise en liquidation est confirmée ?
C’est une évidence que ce point là, en particulier, était une grande source d’inquiétude pour la plupart des personnes présentes. Il faut donc tout d’abord rappeler l’article 22 des statuts de la SCF ainsi que les articles du Code Civil qui y sont liés « Les Associés sont tenus du Passif Social (de l’entreprise) sur tous leurs biens proportionnellement au nombre de parts possédées par chacun d’eux à la date de l’exigibilité, ou au jour de la cessation de paiement (disposition des articles 1857 & 1860 du Code Civil) ».
C’est une évidence que ce point là, en particulier, était une grande source d’inquiétude pour la plupart des personnes présentes. Il faut donc tout d’abord rappeler l’article 22 des statuts de la SCF ainsi que les articles du Code Civil qui y sont liés « Les Associés sont tenus du Passif Social (de l’entreprise) sur tous leurs biens proportionnellement au nombre de parts possédées par chacun d’eux à la date de l’exigibilité, ou au jour de la cessation de paiement (disposition des articles 1857 & 1860 du Code Civil) ».
Les différents actes notariés que nous avons eu en
main précisent de plus, par rapport aux statuts (précisant chaque fois que les cessions de parts ont été faites
depuis 1996 dans le cadre soit de Plan de Continuation, Soit de Plan de
Redressement) que les Associés Porteurs de Parts
« agissent solidairement entre
eux » et « de
manière indéfinie » -> solidaire par définition la
responsabilité indéfinie s’oppose à celle qui est limitée aux apports, ainsi
lorsqu’un associé est soumis à une responsabilité indéfinie, cela implique que les créanciers sociaux
agiront contre lui jusqu’à leur complet désintéressement et ce indépendamment
de sa participation effective dans le dans le capital social.
Dans l’esprit de beaucoup de personnes, les dettes
étaient donc arrêtées au moment de la cessation de paiement, c'est-à-dire
grosso modo au moment de la mise en liquidation de la SCF… Sauf que
malheureusement, en ce qui concerne
la Bergerie, ce n’est pas le cas ! Dans le cas d’une liquidation
avec l’intervention d’un Mandataire Liquidateur extérieur à l’entreprise
(c'est-à-dire nommé par le Tribunal), le
montant total des dettes exigibles ne sera pas connu avant plusieurs mois (c'est-à-dire
les dettes au moment de la mise en liquidation, augmentées des frais de déconstruction,
de procédure et de l’ensemble des sommes qui continueront à courir jusqu’à ce
que l’ardoise finale soit arrêtée par le Mandataire désigné par le Tribunal,
Maître Malric) !
Cela veut dire concrètement que par rapport à la dette initiale qui était grosso modo de 550 Euros
par part sociale (c'est-à-dire 5500 Euros par groupe de 10 parts
sociales correspondant à l’occupation d’une parcelle sur le Domaine),
l’addition finale (surtout si la
procédure s’enlise du fait d’une confirmation de la mise en liquidation et
d’une occupation illégale du terrain pendant des années comme cela a été le cas
au Val d’Aran) peut s’envoler jusqu’à
être multipliée par 10, ou même plus ! D’autant que les Associés Porteurs de Parts sont INDEFINIMENT SOLIDAIRES
ENTRE EUX de la dite dette ! Solidarité entre les Associés qui
pose de ce fait également le problème
du nombre de porteurs réellement solvables sur le Domaine (qu’ils aient
participé ou non à la faillite de l’entreprise, en réglant, ou en refusant
pendant des années de régler leurs charges d’occupation).
Au final, le
montant estimé du coût total de la liquidation (pour chaque groupe de 10 parts
sociales) si celle-ci était confirmée par le Tribunal, en tenant compte des
différents facteurs (et d’une occupation illégale du terrain pendant plusieurs
années par ceux qui refuseront de se laisser expulser), risque de se situer
entre 12 et 15 000 Euros au plus bas, et 50 et 60 000 Euros au plus
haut ! (sans compter d’éventuelles dégradations ou préjudices
associés qui par essence ne peuvent pas être estimés à l’avance et qui
pourraient alourdir encore l’addition finale pour chaque porteur de parts de
plusieurs milliers d’euros)
è Y a-t-il des risques réels de coupures de l’eau et de l’électricité ?
Nous avons prévenu tout le monde depuis deux mois que les soit disant « charges » collectées par Help Bergerie ne pouvaient absolument pas servir à régler des factures d’eau ou d’électricité, et que cela n’empêcherait aucune coupure. Que la seule manière d’empêcher les coupures c’était de pouvoir faire annuler le jugement de mise en liquidation par la présentation à la Mairie, aux créanciers (dont Veolia) et aux Banques d’un Projet de Reprise solide, c'est-à-dire appuyé par une majorité (si possible large) de Porteurs de Parts. Sauf qu’il n’a pas été possible d’atteindre en temps et en heure le nombre suffisant de parts pour matérialiser aux yeux des uns et des autres cette fameuse majorité.
Nous avons prévenu tout le monde depuis deux mois que les soit disant « charges » collectées par Help Bergerie ne pouvaient absolument pas servir à régler des factures d’eau ou d’électricité, et que cela n’empêcherait aucune coupure. Que la seule manière d’empêcher les coupures c’était de pouvoir faire annuler le jugement de mise en liquidation par la présentation à la Mairie, aux créanciers (dont Veolia) et aux Banques d’un Projet de Reprise solide, c'est-à-dire appuyé par une majorité (si possible large) de Porteurs de Parts. Sauf qu’il n’a pas été possible d’atteindre en temps et en heure le nombre suffisant de parts pour matérialiser aux yeux des uns et des autres cette fameuse majorité.
Et c’est malheureusement désormais un fait acquis : L’eau sera coupée sur le Domaine entre
le 4 et le 5 janvier 2016. Des démarches ont été entreprises auprès de
la Mairie pour informer le Conseil Municipal de l’impact qu’une telle coupure
allait avoir sur la population la plus fragile du Domaine, et nous avons même
eu un retour de la première adjointe, Mme
Boizis, nous demandant d’évaluer précisément ce risque. Là encore, très peu de mobilisation et trop de
personnes réticentes à nous informer de leurs situations personnelles. Une
impossibilité d’échanger des informations à ce sujet, qui nous concerne
pourtant tous, avec Help Bergerie (même en passant par des personnes
« neutres », c'est-à-dire n’appartenant ni à leur Collectif, ni au
nôtre). Nous n’avons donc été en
mesure de faire remonter, au Préfet et au Maire par interim du Castellet,
qu’une liste parcellaire de moins de 30 personnes en situation de réel danger
suite à une coupure potentielle de l’alimentation en eau. Sans doute trop peu
pour pouvoir obtenir ne serait ce qu’une suspension de la coupure.
Il faut
d’ailleurs également s’attendre, entre la fin du mois de janvier et le début du
mois de février, à un arrêt de l’alimentation en électricité. Tout simplement parce que ce sont les suites administratives du processus
de liquidation du Domaine.
Parce qu’il faut rappeler encore une fois que le
Domaine de la Bergerie est une entreprise et non pas un lotissement ou une
copropriété : LA TREVE HIVERNALE NE S’APPLIQUE PAS POUR NOUS !
En ce qui concerne l’alimentation en eau, le
Mandataire Liquidateur, Maître Malric, a autorisé l’installation d’une
« Fontaine temporaire », à l’entrée du Domaine, pour une durée de
trois mois (jusqu’à la fin du mois de mars) et pour un débit égal à 5000 Euros de
consommation mensuelle maximum. Il s’agira d’une sorte d’Algeco équipé d’une
douzaine de robinets à faible débit. Mais le Tribunal a bien insisté dans son
jugement sur l’aspect temporaire de l’installation (ce qui est malheureusement
logique puisque dans le cas d’une
confirmation du jugement de liquidation, ni le Tribunal, ni le Mandataire
Liquidateur n’entendront faciliter l’installation dans la durée de personnes
refusant de quitter le Domaine suite à leur expulsion)
è Quelle est la position de la Mairie du Castellet au sujet de
l’avenir du Domaine ?
Dans un courrier adressé à Maître Lauer par son avocat, Maître Blein, la Mairie du Castellet a renvoyé sa position vis-à-vis de l’avenir du Domaine à ce qui sera décidé par le Tribunal au sujet de la recevabilité de l’une ou l’autre des Tierces Opposition qui seront défendues le 7 janvier. Et pour cause, nous n’avons pas été en mesure de remplir notre part du contrat, à savoir être capable de réunir une majorité de porteurs de parts autour d’un même projet de réellement se donner les moyens de pouvoir changer la façon de gérer la SCF ! Pourtant, les premières discussions informelles du début Octobre, avec plusieurs personnes du Conseil Municipal y compris le défunt Maire, sur les principes et les bases du Projet de Reprise… ces discussions et ces échanges étaient plutôt positifs et encourageants… mais avaient laissé nos différents interlocuteurs plutôt dubitatifs sur le fait d’arriver à faire changer les mentalités sur le Domaine (parce que pour l’ensemble de ceux qui abordent le dossier Bergerie, vu de l’extérieur, c’est un seul et même panier de personnes qui ne veulent rien payer, et surtout qu’on ne leur impose aucune règle), et il faut bien dire que les trois mois écoulés depuis le lancement du Projet de Reprise leur donnent raison. Mais cela pourrait être pire, puisque depuis la résiliation officielle du Bail, la Mairie aurait pu signer un arrêté d’expulsion, ce qui aurait mis un point final définitif à l’histoire du Domaine.
Dans un courrier adressé à Maître Lauer par son avocat, Maître Blein, la Mairie du Castellet a renvoyé sa position vis-à-vis de l’avenir du Domaine à ce qui sera décidé par le Tribunal au sujet de la recevabilité de l’une ou l’autre des Tierces Opposition qui seront défendues le 7 janvier. Et pour cause, nous n’avons pas été en mesure de remplir notre part du contrat, à savoir être capable de réunir une majorité de porteurs de parts autour d’un même projet de réellement se donner les moyens de pouvoir changer la façon de gérer la SCF ! Pourtant, les premières discussions informelles du début Octobre, avec plusieurs personnes du Conseil Municipal y compris le défunt Maire, sur les principes et les bases du Projet de Reprise… ces discussions et ces échanges étaient plutôt positifs et encourageants… mais avaient laissé nos différents interlocuteurs plutôt dubitatifs sur le fait d’arriver à faire changer les mentalités sur le Domaine (parce que pour l’ensemble de ceux qui abordent le dossier Bergerie, vu de l’extérieur, c’est un seul et même panier de personnes qui ne veulent rien payer, et surtout qu’on ne leur impose aucune règle), et il faut bien dire que les trois mois écoulés depuis le lancement du Projet de Reprise leur donnent raison. Mais cela pourrait être pire, puisque depuis la résiliation officielle du Bail, la Mairie aurait pu signer un arrêté d’expulsion, ce qui aurait mis un point final définitif à l’histoire du Domaine.
Avec le décès du Maire « empêché », Gabriel
Tambon, c’est de toutes façons une
nouvelle période d’incertitude qui s’ouvre puisque plus rien ne peut être
formalisé tant qu’une nouvelle équipe municipale n’aura pas été mise en place… ce qui renvoie
la décision sur le fait pour la Municipalité d’autoriser ou pas un avenir pour
le Domaine à la deuxième quinzaine de Janvier.
Et encore une fois il faut rappeler que la SCF de la Bergerie étant une société
privée, la Mairie du Castellet n’a aucune obligation de quelque sorte envers le
Domaine. Certes elle a délivré des permis de construire, mais qui ne
contreviennent pas à son PLU (anciennement Plan d’Occupation et Coefficient d’Occupation
des Sols) et qui relèvent de choix privés de ceux qui les ont demandés (choix
qui n’engagent donc en rien la Mairie). Certes elle a délivré des cartes
d’électeurs… mais la qualité d’administrés des personnes n’a rien à voir avec
la situation du Domaine lui-même. Si des personnes sont en situation de pouvoir
demander l’aide sociale de la Mairie (personnes tributaires des minima sociaux
etc…), c’est leur démarche personnelle. Ce n’est pas à la Mairie de faire cette
démarche. Comme répété plusieurs fois pendant la réunion, La Municipalité du Castellet a certes le POUVOIR de nous aider si
elle le désire… mais elle n’en est AUCUNEMENT OBLIGEE !
LA PRIORITE DES PRIORITES RESTE DONC D’ARRIVER A
REUNIR UN NOMBRE SUFFISANT DE PORTEURS DE
PARTS AUTOUR DU PROJET DE REPRISE POUR ETRE EN MESURE DE RASSURER LA PROCHAINE EQUIPE MUNICIPALE
SUR NOTRE VOLONTE DE VRAIMENT CHANGER LES CHOSES A LA BERGERIE.