L'affaire Urbania fait réagir les copropriétaires
L’enquête portant sur l’administrateur de biens Urbania, soupçonné de détournements de fonds par utilisation de comptes reflet, fait réagir au sein de l’Association des responsables de copropriété (Arc).
L’association estime que cette affaire impose l’ouverture obligatoire d’un compte séparé par propriété. L’Arc estime par ailleurs que la garantie des syndics professionnels concernant les fonds mandants est en partie une imposture « et qu’il faut réformer d’urgence le système ».
LaVieImmo.com
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
jeudi 6 mai 2010
Urbania : Le ton monte entre l'Arc et l'Unis
L’enquête portant sur Urbania, soupçonné de détournements de fonds en utilisant des comptes reflets, suite à une plainte pour abus de confiance déposée par la Société Générale, a des répercussions sur les relations entre l’Union des syndicats de l’immobilier (Unis) et l’Association des responsables de copropriété (Arc).
Suite à l’annonce de l’affaire, l’Arc avait publié un communiqué mettant en cause Serge Ivars, le président de l’Unis, présenté comme « l’homme d’Urbania », et évoquant une proximité entre l’Unis et Urbania.
En réponse, Serge Ivars a fait parvenir un courrier à l’Arc, indiquant que les propos de l’association étaient « gravement diffamatoires tant à [son] égard qu’à l’égard du syndicat qu[’il] préside ».
L’Arc vient de réagir à ces propos dans un communiqué. L’association précise que ce n’est pas elle qui dit qu’Urbania a commis des détournements de fonds mais « la BNP, la presse et peut-être bientôt la justice ». L’Arc indique par ailleurs ne pas avoir de démenti à apporter concernant la présence de Serge Ivars au sein du groupe Urbania et lui demande des précisions sur le sujet.
LaVieImmo.com
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
vendredi 7 mai 2010
"Les clients d'Urbania devraient différer le paiement de leurs charges"
Bruno Dhont, directeur général de l'Association des responsables de copropriétés (ARC), revient pour LaVieImmo.com sur l'« affaire Urbania » et sur les accusations lancées contre Serge Ivars, président de l’Union syndicale de l’immobilier (UNIS).
Bruno Dhont : M. Ivars a récemment expliqué à l’AFP qu’il s’était entretenu avec le Groupement français de caution, garant d’Urbania, et qu’il était en mesure d’assurer que les clients du groupe n’avaient « rien à craindre ». Quel crédit accorder à cette affirmation ? Non seulement Urbania est adhérente de l’UNIS, mais - et ça l’AFP ne le mentionne pas –Serge Ivars a longtemps travaillé pour Urbania, après avoir vendu son cabinet à UFFI, ancêtre d’Urbania, à la fin des années 1980. A la lumière de ces liens, il est difficile de ne pas demander des éclaircissements ! Il est d’ailleurs intéressant de noter que le courrier dans lequel Serge Ivars nous accuse d’avoir tenu des propos diffamatoires à son égard, jamais il ne dément nos informations…
(LaVieImmo.com) - Que demandez-vous ?
Bruno Dhont : Des précisions ! M. Ivars a affirmé que « toutes les copropriétés concernées par les détournements seraient indemnisées intégralement ». Pour les mêmes raisons que celles que nous venons d’évoquer, nous avons beaucoup de mal à le croire. Nous avons appris auprès de salariés d’Urbania que la société ne prend plus aucun engagement. La situation est très inquiétante, aussi nous conseillons aux copropriétaires adhérents de l’ARC et clients d’Urbania de différer le paiement de leurs charges – le risque est trop grand. Au-delà de cette affaire précise, il nous semble urgent de rappeler la nécessité de mettre un terme au système des comptes reflets, qui encourage ce type de dérives. Il est temps d’imposer, sans dispense possible, un compte bancaire séparé par copropriété.
Précision
Dans un courrier adressé à LaVieImmo.com le 15 juin, Bruno Dhont a tenu à préciser son propos. « Si nous avons effectivement […] invité les copropriétaires à la prudence, donc à différer le paiement de leurs charges pendant quelques jours, nous n’avons donné aux copropriétaires aucun conseil de rétention », indique-t-il. « Par contre nous les avons invités à suivre de très près le paiement des fournisseurs, et à exiger des explications en cas de non-paiement injustifié et à agir en conséquence. C’est d’ailleurs ce que nous avons indiqué sur notre site en toutes lettres », ajoute-t-il, souhaitant qu’« aucune ambiguïté » née de ses propos « ne subsiste »
LaVieImmo.com
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 13 septembre 2010
Les copropriétaires gérés par Urbania sortis d'affaire ?
La reprise du groupe Urbania-Adyal par la société de capital risque IPE inquiète l'Association des responsables de copropriété (ARC).
Les propos rassurants de Philippe Nguyen président d'IPE, qui entend faire d'Urbania-Adyal un des poids lourds européens des services à l'immobilier résidentiel et tertiaire, n'ont pas convaincu l'Association des responsables de copropriété.
L'ARC attire l'attention sur le fait que le repreneur est une société financière qui pourrait fort bien, d'ici quelques mois, vendre les cabinets d'administration de biens « à la découpe ». Une analyse qui ne devrait pas mettre de baume au cœur des 400 000 copropriétaires, répartis en 900 copropriétés, gérés par Urbania-Adyal. D'autant que le scénario est réaliste, car l'activité d'administration de biens est beaucoup moins lucrative que celle de property management, créneau sur lequel Urbania-Adyal est aujourd'hui leader national.
Valérie Valin-Stein
Valérie Valin-Stein
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
30 septembre 2010Urbania, le syndic qui a mis les banques dans le rouge
Pour financer sa croissance, le réseau d'administrateurs de biens avait conçu un système de cavalerie, qui s'est effondré avec la crise. L'affaire, qui coûte des millions aux banques, révèle surtout la pratique douteuse des comptes "reflets".
Décryptage.
Dans cette histoire très complexe et politiquement sensible, on trouve un homme clef, Michel K. Moubayed. Ce Libanais, architecte de formation, titulaire d'un doctorat en économie monétaire, est propulsé en 1980 à la tête de l'Union foncière et financière (Uffi), après l'avoir achetée pour 1 euro symbolique au Crédit lyonnais. A l'époque, l'entreprise, qui gère 60 000 logements, affiche une perte de près de 7 millions d'euros. Désireux de mener une ambitieuse stratégie de croissance et de diversification en Europe, Michel K. Moubayed favorise l'entrée progressive d'investisseurs - Crédit lyonnais, Générale des eaux, Kuwaiti French Bank, Ecco, Crédit foncier de France... En France, il achète notamment les groupes Vendôme et Soger, en 1993, puis, en 1996, Auguste Thouard, et les regroupe sous la dénomination Vendôme Rome. Il acquiert aussi Muller (1999) en Allemagne, prend une participation majoritaire dans l'anglais Weatherall (2001) et crée dans la foulée Atisreal. Rien ne semble lui résister. En vingt ans, le groupe multiplie par 30 son chiffre d'affaires - 409 millions d'euros en 2001.
Un système qui floue les seuls propriétaires
Michel K. Moubayed décide alors d'asseoir son groupe sur deux marques réseaux : Urbania, pour la gestion immobilière des particuliers, et Adyal, pour celle des entreprises. Sûr de son fait, il organise un système de gouvernance d'Urbania qui lui permettrait de rester président à vie tout en redistribuant les droits de vote aux salariés, aux investisseurs et à des associations de clients. Pour reprendre son expression, il veut créer "la première mutuelle autogérée de l'espace urbain". Mais, pour réussir son projet, il doit financer la sortie des actionnaires historiques. Tout cela coûte cher, très cher, et l'activité d'administrateur de biens n'est pas de celles qui permettent de dégager des cascades de cash. Aussi met-il en place un mécanisme ingénieux qui va parasiter une pratique bancaire douteuse. En effet, la loi Hoguet interdit aux syndics de placer les montants des provisions qu'ils collectent auprès des copropriétaires afin d'en tirer des revenus financiers. Les sommes récoltées - pour les très gros syndics, cela peut atteindre plusieurs centaines de millions d'euros - doivent être déposées sur un compte bancaire courant appelé compte "mandant".
Mais les banques ont mis au point une astuce comptable. Elles ouvrent un compte "reflet" au nom du syndic et lui versent une somme identique à celle détenue sur le compte mandant. Résultat, le syndic dispose d'une avance de trésorerie qu'il peut placer à court terme.
Marc Michaux
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
23 décembre 2010
L’affaire URBANIA
L’UNPI a pris connaissance du communiqué de presse diffusé par l’Association des responsables de copropriété (ARC), faisant part de la mise sous administration judiciaire de 121 sociétés du réseau URBANIA non reprises par la société ULYSSE INVESTISSEMENTS, et destinées à être liquidées.
Même si la grande majorité des professionnels de l’immobilier exerce correctement sa mission, cette situation montre l’urgence qu’il y a à réformer l’activité de syndic de copropriété et le système de garantie financière, très difficile à mettre en œuvre en cas de procédure collective.
L’UNPI, par la voix de son président, Jean PERRIN, demande aux pouvoirs publics de prendre les mesures législatives qui s’imposent pour que les fonds appartenant aux copropriétaires soient rapidement remboursés en cas de liquidation de biens du cabinet de syndic.
Même si la grande majorité des professionnels de l’immobilier exerce correctement sa mission, cette situation montre l’urgence qu’il y a à réformer l’activité de syndic de copropriété et le système de garantie financière, très difficile à mettre en œuvre en cas de procédure collective.
L’UNPI, par la voix de son président, Jean PERRIN, demande aux pouvoirs publics de prendre les mesures législatives qui s’imposent pour que les fonds appartenant aux copropriétaires soient rapidement remboursés en cas de liquidation de biens du cabinet de syndic.
Actualité Immobilière
écrit
Nous suivons votre Blog régulièrement. Nous ne sommes pas dans le même département, mais nous sommes dans la même situation que vous.
De la part d'un propriétaire, lui aussi géré par URBANIA Marseille-SAGEC, anxieux sur la pérennité de son Syndic, a mené son enquête personnelle sur ce qu’est devenu URBANIA Marseille SAGEC.
Il nous fait part des informations qu’il a glanées sur la mauvaise gestion de sa copropriété par la SAGEC:
-L’an dernier, lors de notre Assemblée Générale, notre syndic M. Sautel avait oublié de dire que suite à l’utilisation frauduleuses des « comptes reflets » par les actionnaires d’URBANIA, et pour éviter sa probable faillite, le Ministère des Finances négociait avec les banques et un repreneur.
Aujourd’hui, nous savons qu’il a été trouvé un repreneur pour 105 sociétés du groupe URBANIA, et les 121 autres ont été mises sous administration judiciaire. Voir www.unarc.asso.fr/site/abus/1210/abus2455.htm
-On entend dire que les fournisseurs d’URBANIA ne seraient plus payés depuis 6 mois sur le département 05.
-De nombreux employés quittent URBANIA-SAGEC : M. Sautel, le comptable (qui était totalement dépassé), etc. et ne sont pas remplacés (au téléphone, on les déclare “en maladie”). Les quelques remplaçants sont totalement débordés.
-Une personne bien introduite dans le milieu immobilier, apprenant le nom du nouveau directeur de la SAGEC, nous répond aussitôt: “arrêtez d’envoyer les appels de fonds à la SAGEC, vous risquez de ne plus retrouver votre argent”.
JM
écrit
il n'y a plus de M MOUBAYED il est mort !!!!!!!!!
écrit
salut jm, chez nous, nous en sommes au moins à 6 arrêts maladie pour dépression, dont lupi le comptable, Mme Joubert l'ancien régisseur et c'est la sécu qui paie, sans oublier les réceptionnistes du bureau. Ici il y a toujours 2 solutions pour ceux qui se sente péteux, démmissionner ou s'arrêter en longue maladie. Mais je pense qu'ils font tous erreurs, car les poursuites se feront je l'espère, il faudra bien trouver un coupable pour récupérer nos sous.
écrit
Bonjour Jm et merci pour votre commentaire (n°1).
Il est certain que Urbania Marseille - Sagec a des intérêts financiers bien supérieurs aux honoraires pratiqués (pourtant conséquents) en tant qu'administrateur de bien. Les "comptes reflets" sont des aberrations du système certes, mais aujourd'hui, plus un seul copropriétaire ne devrait ignorer cela !
Nous sommes tous responsables par notre vote en AG et, avons le pouvoir de limiter les dégats.
écrit
il faut du dialogue c'est notre bien que nous défendons, et ne pas être impressionné par ces sociétés dont les dirigeants bien sapés; qui par leurs belles paroles, leurs statures imposants arrivent à détourner la vérité, à prendre des sommes astronomiques sans justificatifs transparents, unissons nous la loi est la même pour tous, ,nous avons des droits , il faut les faire respecter , l'ASL a le devoir de nous renseigner, de s'occuper d'une meilleure gestion et de demander des comptes; si je ne me trompe pas
la transparence pour tous, il faut y arriver--unissons nous le slogan à ne pas oublier